lundi 23 juin 2025

Tout n'est pas que solitude d'Estelle Lang

Tout n'est pas que solitude d'Estelle Lang


Et si la plus grande des aventures naissait au cœur du chaos ?
Bien après l’effondrement de la civilisation, Juliette et Leonardo font le serment de réaliser un rêve de jeunesse : gravir le Mont Canigou. Un voyage prévu avec leurs enfants Alice et Lucas, depuis leur village aveyronnais. Mais que vaut une promesse familiale face à la barbarie d’une humanité ravagée ?
Séparée des siens, Alice se retrouve livrée à elle-même, avec un chien pour seule compagnie. Son périple se transforme alors en une véritable quête. Entre espoir et solitude, elle devra affronter les ombres d’un monde brisé… et découvrir jusqu’où l’amour peut pousser à tenir debout.
Un roman post-apocalyptique où la nature, la famille et les liens du cœur tentent de résister, envers et contre tout.

Un chaos sans nom mêlé à un espoir fébrile, c'est de cette manière que j'ai envie de décrire ce roman.

Facile à lire, nous suivons l'histoire d'Alice, une enfant de l'enfer (comme la population aime les nommer). Né dans un monde violent et dépeuplé qui n'a rien d'un paradis, telle est la définition qui marque cette génération qui suit la coupure générale survenue dans le monde entier. 

Au départ, j'ai trouvé cela un peu redondant (disons sur un quart du roman). Malgré cette sensation, on comprend que l'auteur a souhaité que les bases soient bien posées dans une vie paisible et que nous, lecteurs, vivions la décadence de telle sorte à ce que cet amas désordonné s'imprègne doucement mais sûrement sur toutes les pages.
On peut considérer la longueur du départ comme une douce tranquillité dans ce chaos naissant, durant laquelle on apprend à vivre sans toutes les choses qui font partie de notre quotidien et où on se reconnecte avec la nature.

Il s'agit d'une histoire de survie. De désespoir, mais aussi d'espoir naissant avant que celui-ci ne s'affaisse pour revenir encore à l'assaut. Des sentiments réels qui ne sont pas poussés à leur paroxysme, c'est ce qui donne envie de poursuivre la lecture. On comprend les émotions du début à la fin. Simple, et efficace.

Une fois le premier quart du livre passé, le rythme est soutenu. L'écriture est belle et poétique par moment également.

Cela étant dit, la fin me laisse avec de la frustration. Même si celle-ci est un fin ouverte, voir les mots posés sur le papier aurait été un soulagement. Mais comme pour Alice, l'être humain a besoin d'espoir, surtout quand ce qu'il désire n'est pas directement là, sous ses yeux. Cette fin est donc très bien pour un livre qui hurle au chaos et au désastre, mais qui cherche aussi à maintenir l'espoir et s'accroche à l'effort et à la vie.

Ce genre de livre était une première pour moi, et j'éprouve de la difficulté à vous en dire plus, au risque de vous spoiler. C'est pourquoi je vous invite à lire ce livre si la barbarie, la noirceur du monde tel qu'il peut devenir sans tout ce que nous avons aujourd'hui ne vous fait pas peur, et si vous ne recherchez pas une histoire à l'eau de rose. L'histoire dans sa globalité est assez sombre mais bien tourné. J'ai apprécié. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire