La chasseuse et le dragon déchu d'Aurore Payet

La chasseure et le dragon déchu d'Aurore Payet

Dans le royaume de Terravia, l’ordre de la Confrérie est absolu, et son objectif implacable : traquer et éradiquer chaque dragon, jadis gardiens et protecteurs de ces terres. Formée depuis son enfance pour les chasser, Kaëla est l’une des meilleures, prête à tout pour servir son Ordre et protéger son royaume. Mais lorsqu’elle est envoyée pour éliminer le dernier dragon légendaire, elle découvre que ce dernier a pris forme humaine pour survivre.

Capturée par cette créature mystérieuse, Kaëla se voit contrainte de conclure un marché avec lui : il lui révélera les vérités enfouies derrière la haine des dragons, et en échange, elle l’aidera à protéger les derniers vestiges de son espèce. Ce dragon déchu, à la fois séduisant et énigmatique, trouble les convictions de Kaëla bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé.

Au fil de leur périple à travers des terres oubliées et des secrets ancestraux, elle se retrouve prise dans un dilemme déchirant entre son devoir de chasseuse et les sentiments puissants qu’elle ne peut plus nier. Les ombres du passé resurgissent, et chaque vérité révélée menace de bouleverser son monde.

Entre haine et tentation, un secret brûlant.

Je souhaite préciser qu'il a été difficile d'expliquer mes raisons à travers cette chronique sans spoiler quoi que ce soit. Sachez donc qu'en continuant cette lecture, vous apprendrez quelques petites choses par-ci, par là.

Malheureusement, je n'ai pas vraiment été hapé par l'histoire mais la plume de l'auteur est vraiment agréable. Il y a du potentiel pour nous faire vibrer ! Aurore Payet tente de toucher à plusieurs cordes à la fois : la romance, la fantasy, le dévouement, les scènes d'actions... Malgré ce ressenti de potentiel, la balance ne penche pas en faveur de l'histoire. Je m'explique.

Au départ, Kaëla est envoyée dans les terres pour abattre le dernier dragon. Je me suis demandée : pourquoi diable est-elle envoyée seule pour cette mission ? Est-ce simplement car elle a appris dès son plus jeune âge à traquer sans être vue, et à frapper sans hésitation ?

On suit donc notre protagoniste dans son pèlerinage vers le lieu qui lui permettra de découvrir la vérité sur le passé : cela tirait un peu en longueur, surtout en terme de voyage et de marche. J'ai eu l'impression que durant la moitié du roman il ne s'agissait que d'aller toujours et encore plus loin sans réellement avancer dans l'histoire. Durant ce périple, on découvre les différents peuples, et l'un d'eux à l'air d'être en lien avec Kaëla. Ainsi annoncé, on s'attend à un développement mais non : notre héro continue comme si elle n'était pas directement concernée. C'était frustrant et incompréhensible.

Lorsque Kaëla rencontre Aelan, on parle de preuves. J'ai eu beaucoup de mal parfois à les visualiser, et elles ne me paraissaient pas si concrètes que cela (du moins, je ne l'ai pas compris en tout cas). On passe de deux ennemis à une collaboration pour pénetrer dans la bibliothèque de la citadelle pour y trouver un livre important. D'après moi, ce revirement arrive bien trop rapidement pour deux opposants et sort également un peu de nul part. La raison m'a d'autant plus détaché du livre (peut-être n'étais-je pas suffisamment ancré dans l'histoire et je me posais trop de questions relatives ?).

J'ai peut-être loupé quelque chose, mais je pense qu'il y a bien trop peu d'informations sur la situation de ce livre par exemple, qui va faire chavirer l'histoire. Est-il gardé sous contrôle ou est-il à disposition de tous ? Ce que la confrérie cache depuis tant de siècle est finalement si mal gardé et caché que cela ? Personne n'a été capable de le lire jusqu'alors ?

J'ai été un peu déçue de la façon dont le lien entre nos 2 protagonistes se concrétise. Pour moi, il n'y a pas suffisamment eu d'approches avant cela.

Concernant Kaëla, je me suis demandée : manque-t-elle d'intégrité ? En effet, on passe d'une guerrière prônant tout ce qu'on lui a enseigné à une femme qui comprend pourquoi elle a toujours eu un dégoût instinctif pour la confrérie dans laquelle elle a grandit... malheureusement les incohérences s'enchaînent et les questions ne cessent de s'entasser.

L'histoire, aussi bien fût-elle écrite, n'a été que survolé. Du moins, c'est mon impression.
Un gros manque d'indication dans l'écoulement du temps ne m'a pas aidé non plus à m'y retrouver.
La fin laisse présager qu'une suite serait possible éventuellement.

Je me dis que cet avis est assez dur en me relisant, mais je tiens à signaler que j'ai voulu vous partager le fond de mes pensées parce que réellement, il y a du potentiel. La plume est bien gérée, et on sent également la volonté et l'envie d'Aurore Payet à réussir ce qu'elle entreprend. On sent à travers son écrit qu'elle aime écrire et qu'elle s'intéresse à diverses facettes d'une histoire (comme je le disais plus haut : la romance, la fantasy, les scènes d'actions...). Elle a tenté d'assembler le tout pour se rapprocher au mieux de tout ce qui peut faire un bon livre, et c'est tout à son honneur !)

Ma note : 2/5

 The GodSlaying Demon King d'Ezo Gingitsune

Si je n'ai pas pu te vaincre dans cette vie, je le ferais dans la prochaine ! Hairam, le roi démon le plus puissant de toute l’histoire, se rebelle contre le dieu qui préside au destin de son peuple : il refuse de lui offrir des vies en sacrifice.

Après une longue et violente bataille, il perd la vie, inéluctablement. Tout démon est par nature entièrement soumis au contrôle de ce dieu et ne peut donc pas le vaincre. Hairam avait beau être le plus puissant, il n’avait aucune chance de l’emporter.

 

Cinq siècles plus tard, il se réincarne dans le corps d’un jeune humain, race la plus faible de toutes, mais qu’il a choisie à cause de son immense potentiel.

 

Le chemin sera long et périlleux mais l'heure de la vengeance vient de sonner. Et la clémence n'est pas une option. 

On démarre très rapidement dans une première bataille qui pose les bases de l'histoire. Celle-ci nous fait prendre connaissance de la raison pour laquelle notre protagoniste va tenter de vaincre une puissance divine. On le sait avant même d'avoir ouvert le livre : le roi démon nommé Hairam perdra la vie contre le dieu démon qui a la main mise sur n'importe quel être de cette espèce. 

Je me suis sentie tout de suite hapé par l'univers, en premier lieu grâce au dessin. Les scènes d'actions auxquelles nous avons le droit dès le départ sont superbement dessiné, et cela ne s'arrête pas qu'aux premières pages. Le style graphique est net et la maîtrise est là du début à la fin.  

Du côté du chara design, Hairam respire l'ambition et la persévérance. Et qu'on se le dise : en démon tout comme en humain, il a la classe ! Par contre, les personnages qu'on rencontre au fil de notre lecture sont quand même moins haut en couleur. Il n'y en a pas énormémént dans ce premier tome, mais Hairam est vraiment celui qui sort du lot. Les autres sont assez prévisibles dans leurs intentions et leur façon de penser, ce qui est un peu dommage. 

Des questions me taraudent concernant la suite de ce manga : est-ce qu'en étant devenu humain, Hairam va revoir ses priorités ? Va-t-il rester si sûr de lui tout le temps ? Parviendra-t-il à ses fins, et comment imagine-t-il la suite ? Va-t-on découvrir des personnes qui ont vécu à son époque malgré le temps écoulé ? 

Tant de questions sans réponses qui donne envie de découvrir la suite, et c'est un bon point ! 

Mauvais point par contre pour le nom écorché de l'auteur sur la première de couverture : l'information a été donné à Mana Books.

Ma note : 5/5