Isabelle Derighetti
Après avoir lu son premier livre intitulé Les Derniers Jours, premier tome d'une trilogie nommée Les Lignées Parallèles, j'ai eu une très grosse envie d'interviewer cet auteur ! Et Mme Derighetti a accepté ! Voici donc les réponses à mes questions.
Question 1: Vous avez enfin fait
publier votre premier livre ! D'où vient cette passion d'écrire ?
Réponse : Je crains de faire une réponse horriblement cliché,
malheureusement c'est vrai : je lisais beaucoup durant mon adolescence.
Essentiellement des romans de fantastique (Tolkien, Anne Rice...) et de science-fiction (Asimov, Anne McCaffrey...), ce qui stimule l'imagination. A la suite de ces lectures et des élucubrations qui ont suivi, j'avais écrit (vers 15-16 ans) un premier texte qui posait notamment les bases de l'histoire de Liam. Je ne vais pas mentir : c'était très mal écrit. Au point que je peux le dire : l'écriture n'était pas ma passion première.
En parallèle des romans, je lisais énormément de bandes dessinées. Ma première passion, en réalité, c'était la BD. J'ai donc essayé de faire quelques planches, des petites histoires humoristiques comportant Liam et les vampires Von Heckster. Le problème de la BD, c'est que pour les petites histoires, ça va, mais quand on a une grande histoire a raconter, le processus est très long avant de la voir en forme : scénario, découpage et dessin, c'est long ! C'est dur, surtout quand on n'a pas de formation artistique ! (et je ne parle même pas de la couleur : je ne suis jamais arrivée à les coloriser correctement).
Alors, je suis retournée vers l'écriture, j'ai repris mes textes, les ai améliorés, complétés, précisés... et au fur et à mesure, j'y ai pris goût. Contrairement à mes BD, qui n'étaient pas montrables, les textes eux, devenaient lisibles, présentables, ce qui est beaucoup plus gratifiant. J'ai mis à contribution quelques amis, et des membres de ma famille que je sais exigeants pour m'aider à corriger ou modifier certains passages, et ensuite je l'ai fait éditer pour essayer d'atteindre un public plus large.
Maintenant, j'aurais du mal à arrêter d'écrire. Etre lue, et savoir que les lecteurs aiment cette histoire, c'est aussi... magique !
Essentiellement des romans de fantastique (Tolkien, Anne Rice...) et de science-fiction (Asimov, Anne McCaffrey...), ce qui stimule l'imagination. A la suite de ces lectures et des élucubrations qui ont suivi, j'avais écrit (vers 15-16 ans) un premier texte qui posait notamment les bases de l'histoire de Liam. Je ne vais pas mentir : c'était très mal écrit. Au point que je peux le dire : l'écriture n'était pas ma passion première.
En parallèle des romans, je lisais énormément de bandes dessinées. Ma première passion, en réalité, c'était la BD. J'ai donc essayé de faire quelques planches, des petites histoires humoristiques comportant Liam et les vampires Von Heckster. Le problème de la BD, c'est que pour les petites histoires, ça va, mais quand on a une grande histoire a raconter, le processus est très long avant de la voir en forme : scénario, découpage et dessin, c'est long ! C'est dur, surtout quand on n'a pas de formation artistique ! (et je ne parle même pas de la couleur : je ne suis jamais arrivée à les coloriser correctement).
Alors, je suis retournée vers l'écriture, j'ai repris mes textes, les ai améliorés, complétés, précisés... et au fur et à mesure, j'y ai pris goût. Contrairement à mes BD, qui n'étaient pas montrables, les textes eux, devenaient lisibles, présentables, ce qui est beaucoup plus gratifiant. J'ai mis à contribution quelques amis, et des membres de ma famille que je sais exigeants pour m'aider à corriger ou modifier certains passages, et ensuite je l'ai fait éditer pour essayer d'atteindre un public plus large.
Maintenant, j'aurais du mal à arrêter d'écrire. Etre lue, et savoir que les lecteurs aiment cette histoire, c'est aussi... magique !
Q2 : Donc, l'histoire que contient
votre livre a était imaginé des années en arrière ! C'est assez impressionnant
de voir qu'un simple personnage peut prendre une bonne partie de notre vie !
Comment avez-vous trouvez le sujet de votre livre ? Quel déclic a fait qu'un jour, vous vous êtes dis : ça, ça peut faire une histoire ?
Comment avez-vous trouvez le sujet de votre livre ? Quel déclic a fait qu'un jour, vous vous êtes dis : ça, ça peut faire une histoire ?
R : Alors,
effectivement, Liam fut le point de départ, avec autour de lui, déjà, le
prototype de la famille Delaunoy. Ensuite sont venus les vampires Von Heckster,
uniquement sous forme de BD, et humoristique en sus (ce qui n'est plus vraiment
le cas maintenant).
Entre deux planches de BD, j'avais aussi commencé une histoire avec des sorciers, et les Laroches sont donc venus bien après les autres. Le problème de cette famille, c'est que l'histoire n'avait pas de fin réelle, et donc une fois décrit le fonctionnement de la famille, eh bien ça partait dans tous les sens parce que c'est bien beau de contraindre des tas de personnages à être ceci ou faire cela mais la question du "pourquoi ?" me taraudait et n'était pas résolue.
Donc au départ, ces trois familles n'étaient pas liées, elles ne se rencontraient jamais, et par ailleurs, il n'y avait pas de fins aux histoires et tous les personnages étaient gentils.
Et puis un jour, j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai montré (il y a presque dix ans maintenant) l'ensemble de mon oeuvre à ma meilleure amie, Muriel. Voici ce qu'elle m'a dit : "ces trois familles, ces trois univers, se ressemblent beaucoup, on sent qu'on est dans le même monde. Pourquoi tu ne les rassemblerais pas ?"
Ce fut le déclic.
Une fois cette idée lancée, impossible de me la sortir de la tête. Après tout, Liam faisait déjà un lien entre les Delaunoy et les Von Heckster... A partir de là, il a bien fallu que je me pose les questions essentielles commes "Rassembler les personnages, les histoires, déjà le COMMENT va être difficile, mais surtout POURQUOI ?!!!"Et si on a pas le "pourquoi", inutile de songer au "comment".
La réponse, du fait de mes lectures, était toute trouvée : "pour faire face à une menace commune". Mais quel genre de menace ? Lorsque j'ai eu la réponse à cette question, il m'a été beaucoup plus facile d'établir les liens entre les personnages, créer leur généalogie, définir plus précisément leurs personnalités et leurs rôles, comment les faire se rencontrer, et décider de "qui est le méchant de l'histoire ?"
Ce fut un long, très long travail, (et j'ai maudit Muriel à plusieurs reprises), mais une fois cela fait, il n'y avait plus qu'à écrire. Et au vu du résultat : Merci Muriel !
Entre deux planches de BD, j'avais aussi commencé une histoire avec des sorciers, et les Laroches sont donc venus bien après les autres. Le problème de cette famille, c'est que l'histoire n'avait pas de fin réelle, et donc une fois décrit le fonctionnement de la famille, eh bien ça partait dans tous les sens parce que c'est bien beau de contraindre des tas de personnages à être ceci ou faire cela mais la question du "pourquoi ?" me taraudait et n'était pas résolue.
Donc au départ, ces trois familles n'étaient pas liées, elles ne se rencontraient jamais, et par ailleurs, il n'y avait pas de fins aux histoires et tous les personnages étaient gentils.
Et puis un jour, j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai montré (il y a presque dix ans maintenant) l'ensemble de mon oeuvre à ma meilleure amie, Muriel. Voici ce qu'elle m'a dit : "ces trois familles, ces trois univers, se ressemblent beaucoup, on sent qu'on est dans le même monde. Pourquoi tu ne les rassemblerais pas ?"
Ce fut le déclic.
Une fois cette idée lancée, impossible de me la sortir de la tête. Après tout, Liam faisait déjà un lien entre les Delaunoy et les Von Heckster... A partir de là, il a bien fallu que je me pose les questions essentielles commes "Rassembler les personnages, les histoires, déjà le COMMENT va être difficile, mais surtout POURQUOI ?!!!"Et si on a pas le "pourquoi", inutile de songer au "comment".
La réponse, du fait de mes lectures, était toute trouvée : "pour faire face à une menace commune". Mais quel genre de menace ? Lorsque j'ai eu la réponse à cette question, il m'a été beaucoup plus facile d'établir les liens entre les personnages, créer leur généalogie, définir plus précisément leurs personnalités et leurs rôles, comment les faire se rencontrer, et décider de "qui est le méchant de l'histoire ?"
Ce fut un long, très long travail, (et j'ai maudit Muriel à plusieurs reprises), mais une fois cela fait, il n'y avait plus qu'à écrire. Et au vu du résultat : Merci Muriel !
Q3 : Et
d'où vous vient cette inspiration qui mélange complexité, univers, décors et
fantastique, qui d'ailleurs, font un équilibre parfais dans ce premier tome
!
R : Eh bien, merci pour le compliment.
Je vais commencer par l'inspiration la plus facile à tracer pour moi : les
décors. Lorsque nous étions en vacances avec mes parents, ceux-ci avaient la
fâcheuse tendance de nous faire visiter des tas de châteaux. Les décors
viennent de là : il est très facile de s'imaginer dans des cadres somptueux,
avec des meubles anciens et typés, au milieu des tentures, des dorures et des
lits à baldaquins. C'est un peu le syndrome de la Princesse et du Prince
Charmant : quitte à imaginer une histoire, autant l'imaginer intense et dans
des endroits haut de gamme...
Avec un décor comme celui-là, je ne pouvais pas me contenter d'une histoire simple. D'ailleurs, quand on lit du Anne Rice, ou même du Tolkien, la complexité ne fait pas peur... Mais la complexité (en particulier des liens familiaux...) et, on va dire, "l'atmosphère" familliale en particulier des Laroche, vient de ma propre famille : nombreuse, unie, avec parfois des tensions, mais globalement qui s'entend bien.
Pour l'univers, le choix du fantastique était évident, d'abord du fait de mes lectures, et ensuite parce que pour moi (et Elrick tient de moi dans ce domaine là...) ça n'a pas de sens de lire (ou écrire) un récit réaliste.
Une autre source d'inspiration - et on va dire, parfois, le moteur de mes histoires - c'est que je voulais des explications. Je voulais imaginer comment des créatures imaginaires - qui font partie du folklore et de la mythologie - sont nées. Dans tous les récits qui les mettent en scène, on nous dit "voilà un vampire, voilà un loup-garou" et l'histoire fait avec. On nous dit comment ils se reproduisent (par morsure), les dégâts qu'ils provoquent ou ceux qu'ils subissent, mais on ne nous dit jamais comment ils sont créés. Mon premier texte - qui est l'histoire de Liam - visait à donner une explication à l'existence des loups-garous. Pareil pour les Von Heckster : comment les vampires ont été créés. Ce n'est évidemment pas l'objet du roman actuel, mais ça a clairement été un point de départ et un pivot pour le récit.
Avec un décor comme celui-là, je ne pouvais pas me contenter d'une histoire simple. D'ailleurs, quand on lit du Anne Rice, ou même du Tolkien, la complexité ne fait pas peur... Mais la complexité (en particulier des liens familiaux...) et, on va dire, "l'atmosphère" familliale en particulier des Laroche, vient de ma propre famille : nombreuse, unie, avec parfois des tensions, mais globalement qui s'entend bien.
Pour l'univers, le choix du fantastique était évident, d'abord du fait de mes lectures, et ensuite parce que pour moi (et Elrick tient de moi dans ce domaine là...) ça n'a pas de sens de lire (ou écrire) un récit réaliste.
Une autre source d'inspiration - et on va dire, parfois, le moteur de mes histoires - c'est que je voulais des explications. Je voulais imaginer comment des créatures imaginaires - qui font partie du folklore et de la mythologie - sont nées. Dans tous les récits qui les mettent en scène, on nous dit "voilà un vampire, voilà un loup-garou" et l'histoire fait avec. On nous dit comment ils se reproduisent (par morsure), les dégâts qu'ils provoquent ou ceux qu'ils subissent, mais on ne nous dit jamais comment ils sont créés. Mon premier texte - qui est l'histoire de Liam - visait à donner une explication à l'existence des loups-garous. Pareil pour les Von Heckster : comment les vampires ont été créés. Ce n'est évidemment pas l'objet du roman actuel, mais ça a clairement été un point de départ et un pivot pour le récit.
Q4 : Le tome 1 du cycle "Les Lignées
Parallèles" a-t-il connu du succès ? Est-ce que c'était ce a quoi vous
vous attendiez ?
R : Je vais commencer par la deuxième
partie de la question : en fait, je ne m'attendais à rien de précis, je
comptais juste voir venir, voir si ça plaît, voir si ça marche... Simplement,
comme cette histoire me trotte dans la tête depuis une éternité, il FALLAIT que
je l'écrive, il FAUT que je la poursuive, et quoi qu'il arrive, qu'il pleuve
qu'il vente, qu'il neige : je la FINIRAI !
Le succès, c'est une autre paire de manches. Comme je suis éditée à compte d'auteur, je n'ai pas beaucoup de visibilité : les librairies, bibliothèques, FNAC et autres, ne présentent pas mes livres dans leurs rayons, et ne font de vente que sur commande ou par correspondance, par le biais des sites internet. Je n'ai pas facilement accès aux salons (ou alors à des prix exorbitants : les éditeurs peuvent les payer, pas les auteurs seuls). Je suis mon propre agent de distribution, et mes seuls outils pour me faire connaître, c'est internet et le bouche-à-oreille. Et malheureusement, dans la société actuelle, ce qui marche, c'est ce qui bénéficie d'une large publicité.
Alors je vais distinguer deux formes de succès :
- en termes de ventes : pour les raisons ci-dessus, il n'y a pas énormément de ventes - pas de quoi en vivre clairement. Comme je ne m'attendais à rien, je ne le ressens ni comme un succès, ni comme un échec, et comme je l'ai dit également : je continuerai à écrire.
- en termes de retours des lecteurs : ils sont tous positifs ! Pour l'instant, tous ceux qui ont lu le premier roman me réclament la suite, et me reprochent presque de ne pas l'avoir déjà écrite ! Et pour moi, c'est un succès. Donc : je continuerai à écrire, mais je précise : avec plaisir et un bon espoir pour la suite.
Le succès, c'est une autre paire de manches. Comme je suis éditée à compte d'auteur, je n'ai pas beaucoup de visibilité : les librairies, bibliothèques, FNAC et autres, ne présentent pas mes livres dans leurs rayons, et ne font de vente que sur commande ou par correspondance, par le biais des sites internet. Je n'ai pas facilement accès aux salons (ou alors à des prix exorbitants : les éditeurs peuvent les payer, pas les auteurs seuls). Je suis mon propre agent de distribution, et mes seuls outils pour me faire connaître, c'est internet et le bouche-à-oreille. Et malheureusement, dans la société actuelle, ce qui marche, c'est ce qui bénéficie d'une large publicité.
Alors je vais distinguer deux formes de succès :
- en termes de ventes : pour les raisons ci-dessus, il n'y a pas énormément de ventes - pas de quoi en vivre clairement. Comme je ne m'attendais à rien, je ne le ressens ni comme un succès, ni comme un échec, et comme je l'ai dit également : je continuerai à écrire.
- en termes de retours des lecteurs : ils sont tous positifs ! Pour l'instant, tous ceux qui ont lu le premier roman me réclament la suite, et me reprochent presque de ne pas l'avoir déjà écrite ! Et pour moi, c'est un succès. Donc : je continuerai à écrire, mais je précise : avec plaisir et un bon espoir pour la suite.
Q5 : Quand vous étiez petite, que
vouliez-vous devenir ?
R : Hou là. Qu'est-ce que je voulais
devenir ? Je ne suis pas sûre de l'avoir jamais su. En tout cas, lorsque
j'étais enfant, je ne me posais même pas la question.
C'est quand le lycée a demandé aux élèves leur future orientation - dans quelle section on veut aller : littéraire, scientifique ou économique - que j'ai fait des choix, mais malheureusement, il s'agissait de choix par défaut. A l'époque, je n'imaginais pas une seule seconde que je pourrais exploiter d'une manière ou d'une autre mes personnages et mes histoires, je les créais à mon seul et unique profit. Alors mes choix, ben... J'aimais bien la biologie, donc je suis allée en section scientifique. Quand on m'a demandé ce que je voulais faire, dans un premier temps j'ai répondu "podologue" (oui, oui...) et un peu plus tard, j'ai répondu "chercheur" parce que c'est vaste, c'est prestigieux, et que, concrètement, on ne se rend pas vraiment compte du travail qu'ils font. J'ai fait des études de biologie (bac +5) et au moins durant la dernière année, en immersion, j'ai enfin eu un aperçu de ce métier : de la paperasse, des recherches de financement, encore de la paperasse, et une trentaine d'expériences pour prouver un point. Définitivement pas pour moi.
En revanche, c'est pendant ces années d'études que j'ai modelé la famille Von Heckster, c'est sur les bancs des amphi que je faisais les story-boards de mes BD... Et c'est sans doute aussi à cause de ces études scientifiques que mes sorciers sont ce qu'ils sont... Donc, ce n'est pas perdu !
C'est quand le lycée a demandé aux élèves leur future orientation - dans quelle section on veut aller : littéraire, scientifique ou économique - que j'ai fait des choix, mais malheureusement, il s'agissait de choix par défaut. A l'époque, je n'imaginais pas une seule seconde que je pourrais exploiter d'une manière ou d'une autre mes personnages et mes histoires, je les créais à mon seul et unique profit. Alors mes choix, ben... J'aimais bien la biologie, donc je suis allée en section scientifique. Quand on m'a demandé ce que je voulais faire, dans un premier temps j'ai répondu "podologue" (oui, oui...) et un peu plus tard, j'ai répondu "chercheur" parce que c'est vaste, c'est prestigieux, et que, concrètement, on ne se rend pas vraiment compte du travail qu'ils font. J'ai fait des études de biologie (bac +5) et au moins durant la dernière année, en immersion, j'ai enfin eu un aperçu de ce métier : de la paperasse, des recherches de financement, encore de la paperasse, et une trentaine d'expériences pour prouver un point. Définitivement pas pour moi.
En revanche, c'est pendant ces années d'études que j'ai modelé la famille Von Heckster, c'est sur les bancs des amphi que je faisais les story-boards de mes BD... Et c'est sans doute aussi à cause de ces études scientifiques que mes sorciers sont ce qu'ils sont... Donc, ce n'est pas perdu !
Q6 : Y a-t-il des auteurs qui vous ont
inspiré particulièrement lors de l'écrit de votre livre ?
R : Oui,
bien sûr. Mes histoires se sont nourries de mes lectures donc oui, je m'en suis
plus ou moins inspirée - au moins pour l'histoire, et certaines atmosphères,
pas tellement pour le style d'écriture. Parmi ceux que j'ai cité précédemment :
Anne Rice, essentiellement. Pas tellement Tolkien, en fait, parce que même si
j'étais une grande fan, c'était pour moi un monde tellement cohérent et complet
que je ne parvenais pas à m'emparer des personnages et à les faire vivre
indépendamment.
Un autre auteur - ou plutôt un roman qui m'a inspiré - et dont je n'ai redécouvert l'influence que récemment - c'est La Stratégie Ender d'Orson Scott Card . Lors de la sortie du film dernièrement, je me suis dit : "Ah mais oui, il était bien le livre..." (je l'avais lu il y a 15-20 ans...) Alors je l'ai relu. Et je me suis aperçue avec stupéfaction qu'il y avait une grande similitude entre Ender et mon personnage Elrick. C'est amusant parce que je n'aurais jamais cité cette source d'inspiration de moi-même et pourtant c'est tellement flagrant. Il y en a peut-être d'autres, des sources dont je ne me souviens plus.
Mais pour l'essentiel : Anne Rice. Ses sagas sur les vampires et les sorcières m'ont passionnée, et ont servi de matériel pour la construction de mes propres vampires et mes propres sorciers. Je pourrais également citer Barjavel (Ravage) et Robert Merle (Malevil) pour les idées cataclysmiques et l'envie de décrire comment l'humanité succombe ou survit. Il y en a certainement d'autres, mais il faudrait que je liste presque toute ma bibliothèque... (et c'est malin, maintenant j'ai envie de relire tous mes bouquins pour y repérer ce dont je me suis inspirée...)
Un autre auteur - ou plutôt un roman qui m'a inspiré - et dont je n'ai redécouvert l'influence que récemment - c'est La Stratégie Ender d'Orson Scott Card . Lors de la sortie du film dernièrement, je me suis dit : "Ah mais oui, il était bien le livre..." (je l'avais lu il y a 15-20 ans...) Alors je l'ai relu. Et je me suis aperçue avec stupéfaction qu'il y avait une grande similitude entre Ender et mon personnage Elrick. C'est amusant parce que je n'aurais jamais cité cette source d'inspiration de moi-même et pourtant c'est tellement flagrant. Il y en a peut-être d'autres, des sources dont je ne me souviens plus.
Mais pour l'essentiel : Anne Rice. Ses sagas sur les vampires et les sorcières m'ont passionnée, et ont servi de matériel pour la construction de mes propres vampires et mes propres sorciers. Je pourrais également citer Barjavel (Ravage) et Robert Merle (Malevil) pour les idées cataclysmiques et l'envie de décrire comment l'humanité succombe ou survit. Il y en a certainement d'autres, mais il faudrait que je liste presque toute ma bibliothèque... (et c'est malin, maintenant j'ai envie de relire tous mes bouquins pour y repérer ce dont je me suis inspirée...)
Q7 : Faites-vous attention et
prenez-vous en compte les critiques littéraires de professionnels comme
d'amateurs ?
R : Pour le
premier tome, lorsqu'enfin j'ai estimé qu'il était abouti et lisible, je l'ai
évidemment fait lire à mon entourage, famille et amis. Cette toute première
version comportait deux parties par chapitre (au lieu de trois actuellement),
et la deuxième partie de chapitre alternait les épisodes du Journal de Marie et
ceux des vampires. En fait, dans cette première version, j'avais décidé de
n'exploiter qu'en flash-back toute l'histoire de la famille Von Heckster, ce
qui avait pour conséquence de la faire arriver très tard dans le récit. C'était
lourd, mais j'avais déjà deux ans d'écriture dans les pattes, le texte me
sortait par les yeux, je voulais passer à autre chose, et je n'avais pas assez
de recul pour me rendre compte de ces défauts. Heureusement, mes amis et ma
famille m'ont critiquée !! L'un m'a dit que les vampires arrivaient comme des
cheveux sur la soupe, et l'autre m'a conseillé de faire une description plus
linéaire, plus chronologique. C'est grâce à ces critiques que le roman est ce
qu'il est aujourd'hui. Mais je ne vais pas mentir : j'ai vraiment, vraiment
traîné des pieds avant de reconnaître qu'il me fallait remanier et le Journal
de Marie et toute la partie Von Heckster ! Je ne le regrette pas, mais j'ai
vraiment galéré !
Alors pour répondre à la question : j'accepte toutes les critiques. Les critiques, même si ce n'est pas toujours agréable, ça sert à s'améliorer. Après, je prends quand même le temps de vérifier si les critiques sont fondées (et la plupart le sont ! L'incompréhension et l'incertitude du lecteur sont toujours le résultat d'une imprécision ou d'une incohérence de l'auteur). Reste que la décision de modifier, rectifier, remanier est mienne, et je n'ai pas toujours adhéré aux suggestions que l'on a pu me faire.
Voilà pour les critiques d'amateurs... Pour les critiques de professionnels, malheureusement il est difficile d'en obtenir ! J'ai tout de même parcouru quelques sites internet qui donnent des conseils assez pertinents aux jeunes auteurs, et l'un de ces conseils est justement de faire lire son oeuvre à des gens critiques ! Un très bon conseil.
Alors pour répondre à la question : j'accepte toutes les critiques. Les critiques, même si ce n'est pas toujours agréable, ça sert à s'améliorer. Après, je prends quand même le temps de vérifier si les critiques sont fondées (et la plupart le sont ! L'incompréhension et l'incertitude du lecteur sont toujours le résultat d'une imprécision ou d'une incohérence de l'auteur). Reste que la décision de modifier, rectifier, remanier est mienne, et je n'ai pas toujours adhéré aux suggestions que l'on a pu me faire.
Voilà pour les critiques d'amateurs... Pour les critiques de professionnels, malheureusement il est difficile d'en obtenir ! J'ai tout de même parcouru quelques sites internet qui donnent des conseils assez pertinents aux jeunes auteurs, et l'un de ces conseils est justement de faire lire son oeuvre à des gens critiques ! Un très bon conseil.
Q8 : Quand sort le deuxième tome du
cycle Les Lignées Parallèles ?
R : Pour le deuxième tome, une reflexion intense
s'impose. Pour l'écriture, relecture et correction, ce sera fini maximum fin
Juin 2014 (c'est la date butoir que je me suis fixée). Mais pour la
publication... Le 1er tome est édité à compte d'auteur : ça coûte cher, je n'ai
pas accès aux rayons des librairies, il n'y a pour ainsi dire pas de promotion,
je peux difficilement assister à des salons... Alors pour le deuxième tome,
j'aimerais qu'il passe dans le circuit de l'édition classique, ce serait
beaucoup plus simple. Je démarche des éditeurs depuis Juillet dernier, mais
c'est long... (il faut minimum 8 mois aux éditeurs et à leurs comités de
lecture pour lire un manuscrit et se positionner dessus... et ensuite ils sont
soumis à un calendrier de publication qui va de 6 mois à 3 ans (!) - des délais
qui m'avaient justement incitée à choisir le compte d'auteur pour le 1er
tome...)
Donc voilà : le deuxième tome sera édité, mais la question du "quand" dépend aussi du "comment". Je n'ai malheureusement pas la réponse à l'heure actuelle.
Donc voilà : le deuxième tome sera édité, mais la question du "quand" dépend aussi du "comment". Je n'ai malheureusement pas la réponse à l'heure actuelle.
Q9 : Combien de temps passez-vous par
jour, en moyenne, a écrire ?
R : Je
serais bien incapable de chiffrer le temps d'écriture quotidien... Tout
simplement parce que je pense que la période d'imagination de l'histoire
devrait compter dans le calcul (sauf que si je l'inclus, eh bien on arrive à un
temps d'application faramineux, puisque j'y pense presque tout le temps).
Ma méthode de travail diffère peut-être un peu de ce qui se fait (ou de la façon dont je crois que cela se fait). Je fonctionne par périodes : des périodes d'écriture intense succèdent à des périodes de vide. Pas un vide absolu en fait, c'est le temps du mûrissement, le temps de mettre en place les idées, le temps du recul aussi. Ce n'est que lorsque les scènes ou les épisodes sont bien rôdés dans ma tête, avec tous les évenements que je veux y voir figurer, que je prends un stylo ou le clavier et j'écris.
Lorsque j'écris directement sur ordinateur, j'avoue que c'est agréable parce que ça prend moins de temps, le seul problème c'est qu'on est déconcentré par la mise en forme et la correction : les soulignements rouge et vert, c'est stressant, impossible de continuer le paragraphe sans les corriger d'abord, et le temps de corriger, on peut perdre le fil... Et en même temps, ça permet une certaine épuration. Si je prends le papier et le crayon, il m'arrive d'écrire pendant des heures et des heures d'affilée, jusqu'à avoir mal au poignet. Là, je m'étends, je rallonge, les idées ne sont pas toujours très bien agencées, et ce n'est que lors du recopiage que je taille dans ce qui est inutile ou redondant. L'un dans l'autre, je fais un mix des deux méthodes (ou plutôt, lorsque l'une ne marche pas, j'essaie l'autre...)
Ma méthode de travail diffère peut-être un peu de ce qui se fait (ou de la façon dont je crois que cela se fait). Je fonctionne par périodes : des périodes d'écriture intense succèdent à des périodes de vide. Pas un vide absolu en fait, c'est le temps du mûrissement, le temps de mettre en place les idées, le temps du recul aussi. Ce n'est que lorsque les scènes ou les épisodes sont bien rôdés dans ma tête, avec tous les évenements que je veux y voir figurer, que je prends un stylo ou le clavier et j'écris.
Lorsque j'écris directement sur ordinateur, j'avoue que c'est agréable parce que ça prend moins de temps, le seul problème c'est qu'on est déconcentré par la mise en forme et la correction : les soulignements rouge et vert, c'est stressant, impossible de continuer le paragraphe sans les corriger d'abord, et le temps de corriger, on peut perdre le fil... Et en même temps, ça permet une certaine épuration. Si je prends le papier et le crayon, il m'arrive d'écrire pendant des heures et des heures d'affilée, jusqu'à avoir mal au poignet. Là, je m'étends, je rallonge, les idées ne sont pas toujours très bien agencées, et ce n'est que lors du recopiage que je taille dans ce qui est inutile ou redondant. L'un dans l'autre, je fais un mix des deux méthodes (ou plutôt, lorsque l'une ne marche pas, j'essaie l'autre...)
Q10 : Un petit mot pour finir ?
R : Merci à
vous, Laetitia, pour cette interview, un grand merci à vos lecteurs et à tous
ceux qui suivent votre blog. J'espère que mes réponses les auront intéressés,
et, peut-être, incités à découvrir mon roman et mon univers - qu'ils peuvent
retrouver sur mon site http://lignées-parallèles.fr/
Dans tous les cas, je vous préviendrai évidemment de la sortie du
deuxième tome.Un grand merci, et je vous souhaite bonne continuation.