vendredi 1 décembre 2023

Les anges d'Elysium, Céleste (T2) d'Olivia wildenstein 



Dans quatre-vingt-douze jours, les appendices en plumes qui me lient à ces gens que je déteste vont enfin se détacher. Mes chères petites ailes, je ne vous regretterai pas.

Celeste a passé les quatre dernières années à se bâtir une vie en dehors des guildes angéliques (les fêtes, ça, c’est fait), délaissant les ambitions des anges pour celles des humains (les études, ça, c’est fait), semant ses plumes sur les pavés de Paris et, plus récemment, les trottoirs de New York (la langue trop bien pendue, ça, toujours !).

Elle a juré de ne plus rien à voir avec les anges. Malheureusement, quand la femme, qui l’a recueillie le soir de la disparition de Leigh, trouve la mort, ils reviennent de force dans sa vie... et pas n’importe quel ange, le plus détestable d’entre tous : Seraph Asher.

Celeste a beau envoyer l’archange se faire emplumer, cet homme aussi beau qu’obstiné refuse de la laisser en paix. Il insiste sans relâche pour qu’elle complète ses ailes. Et quand elle lui demande une bonne raison de le faire, il lui en donne une, implacable : ce qu’il a fait de l’âme de Leigh.

Asher n’avait aucune intention de partager son lourd secret, pourtant c’est le seul moyen de sauver Celeste, la Plumable rebelle qu’il n’arrive pas à chasser de sa tête... et de son cœur.

469pages de pure bonheur en terme de lecture. 
Nous retrouvons certains personnages du tome 1, et ça fait du bien ! 

Ici, nous suivons Céleste que nous avons rencontrés précédemment, avec sa langue bien pendue et son fort caractère qui l'avait déjà démarqué du reste de son peuple. 
Asher, qui me paraissait bien trop froid et sans émotion, est vu sous un autre jour. Ce personnage sera évidemment approfondi et pourra être apprécié à sa juste valeur. On pousse un peu plus l'exploration sur le monde céleste ainsi que son fonctionnement. J'ai trouvé que leur façon d'agir fait écho à notre monde d'une certaine manière, avec beaucoup d'injustices et d'incompréhensions, ainsi que des caractères bons comme mauvais. 

Comme dans le 1er tome, on passe par toute sortes d'émotions (y compris Céleste qui va peut être se rendre compte que, parfois, écouter un petit peu peut être bénéfique). Même si l'histoire de notre belle Plumable et d'Asher m'a moins pris aux tripes que celle de Leigh et de Jarod (qui m'a fait pleurer comme une madeleine), elle en reste très bonne : on ne frôle pas les mêmes émotions, mais c'est ce qui rend chaque tome un peu plus unique.
Le lien entre céleste et asher a été très bien travaillé et j'ai adoré la manière dont cela se concrétise. La façon qu'ils ont dès le départ de se chercher des noises a été grandement apprécié pour ma part. 

Il reste des questions auxquelles nous n'avons pas de réponse, et elles seront peut être abordées dans le dernier tome de la saga (notamment le fonctionnement qu'emploient les Ishim lorsqu'ils décident de retirer une plume ou non). 

La plume de l'auteur (si je peux me permettre !) est toujours aussi agréable et fluide. Parfaite sans prise de tête. Avec Céleste, attendez-vous à un vocabulaire plus familier qui retranscrit parfaitement son individualité. 

Ma note : 5/5


lundi 13 novembre 2023

Les Anges d'Elysium, Plume (T1) d'Olivia Wildenstein


Ce devait être une mission rapide. Si quelque chose a bien été rapide, c’est la vitesse à laquelle j’ai échoué.
Il ne lui reste plus qu’un mois pour gagner les plumes qu’il lui manque quand Leigh, âgée de vingt ans, embarque pour Paris, où elle doit rencontrer son tout dernier projet, Jarod Adler, vingt-cinq ans, chef de la mafia parisienne et pécheur de la pire espèce... un Triple.
Si Leigh parvient à convaincre Jarod d’accomplir une seule bonne action, elle a une chance de gagner cent plumes, plus qu’il n’en faut pour compléter ses ailes et accéder à Elysium, la terre des anges.
Ce dont elle ne se doute pas, c’est que le charme ténébreux de Jarod va lui coûter des plumes.
Elle a la ferme intention de le sauver, et lui, la ferme intention de la détruire.
Jusqu’à ce qu’il prenne conscience qu’en détruisant ses ailes, il détruit aussi son cœur.
Un cœur qu’il rêverait d’entendre battre rien que pour lui.
Une réécriture moderne de Roméo et Juliette, mettant en scène un pécheur invétéré et l’ange qui ne reculera devant rien pour le sauver. Une lecture idéale pour les adeptes de romance dark surnaturelle.

Leigh est une Plumable. Dans la hiérarchie des Anges, cela signifie qu'elle est un jeune ange n'ayant pas encore complété ses ailes. Le grade le plus bas est celui des Nephilim qui est attribué aux anges déchus, disgraciés ou dépourvus d'ailes : les anges peuvent devenir des Nephilim de plusieurs manières différentes. À contrario, le plus haut rang des êtres célestes sont les Seraphim qui sont également connus sous le nom d'archanges.  
Le rêve de Leigh est de faire son ascension pour entrer à Elysium, la cité des Anges, afin de pouvoir devenir Malakim (collecteur d'âmes sur Terre). Pour cela, elle va avoir besoin de complété ses ailes, et par défi, elle va jeter son dévolu sur Jarod qui fait partie de la pire espèce répertorié. Pour cela, elle va se rendre à Paris et on n'en perdra pas une miette. 

Les dés sont jetés, le temps est compté.

Délicieusement dangereux, émotionnellement touchant, on brave les épreuves (interdites ou non) avec notre ange qui est aussi belle qu'attachante et aussi têtue qu'une tête de mule. 
La lecture est addictif en bien des points : la cohésion (ou non) des lois dictés par les êtres célestes qui seront remis en question, la progression de notre protagoniste dans sa quête de la justice, la fluidité du texte, et évidemment, (évidemment !) le lien qui se profile à l'horizon entre le mafieu et l'ange délicat que Leigh est censée être.
L'auteur prend le temps de poser les bases comme il se doit, et nous dessine un portait du monde céleste bien ficelé, mais aussi plonge dans la description de détail agréable à lire, tel le déploiement d'ailes ou encore le toucher des plumes. A cela s'ajoute un décor de Paris facilement reconnaissable avec par exemple le château de Versailles et sa galerie des Glaces. On se laisse transporter très aisément entre ces deux univers très différents, mais pourtant indéniablement relié.

Certains des personnages secondaires sont tout aussi attachants ou détestables. Je leur ai trouvé de la profondeur chacun à leur niveau, et j'ai hâte d'en retrouver certains dans le tome 2 !
   
Coup de coeur pour cette découverte qui m'a régalé du début à la fin, et qui a fait chavirer mon coeur dans les moments les plus diaboliques ! 

Ma note : 5/5 

vendredi 20 octobre 2023

 Je t'aime de Romain Sardou 


« — Vous auriez du feu ? demanda-t-elle pour ne pas laisser le silence prendre sa place, tout en pensant “qu’est-ce que tu fais ?” : elle ne fumait plus depuis six ans.
Il sortit une boîte d’allumettes et attendit.
— Il vous faut aussi une cigarette ?
Elle balbutia : “Heu… oui… enfin si vous en avez…”
Il lui tendit son paquet, puis craqua une allumette. Il se pencha vers elle, de tout son haut, et ce fut comme s’il venait d’absorber l’intégralité de la rue à lui tout seul. Et elle avec.
On le sait : pas une microseconde ne passe dans l’univers sans que des amas d’étoiles se percutent, des mondes ne disparaissent et ne renaissent, des particules se divisent, puis se reconstituent.
Là, Camille rencontra Camille… »
Avec Je t’aime, Romain Sardou nous offre, au cœur de Paris, une peinture tendre et impitoyable des nouveaux rapports amoureux. Dans ce conte de fées contemporain, l’auteur enchaîne des scènes qui tournent souvent au jeu de massacre. Car, c’est bien connu, les histoires d’amour finissent toujours mal. Ou pas…
Un roman tendre, féroce et optimiste


En voilà un roman qui sort de ce que j'ai l'habitude de lire ! (de toute façon, j'aime tester de nouveaux genres !). Je trouve que sortir des sentiers battus permet à la fois de se découvrir toujours un peu plus soi-même et de sortir de sa zone de confort. Chose faite ! 

La plume de l'auteur est la première chose que je souhaite aborder ici. Elle m'a impressionnée. Pourquoi ? Car la lecture ne s'est pas faite aussi fluidement qu'à mon habitude. En toute transparence, bon nombre de mots employés étaient inconnu au bataillon. C'est dans ces moments là qu'on se rend compte, une fois de plus, de la richesse de la langue française (en tout cas, ce fût mon cas !). Il y a un mélange de registres de langue que j'ai apprécié car cela me demandait différents niveau de concentration. Cela n'engage que mon niveau de langage, évidemment !

En parallèle à cela, nous retrouvons beaucoup de références culturelles : cinématographique, musical, historique, artistique... Pour mon cas, hormis les lire, je n'ai pas su les remettre, puisque mon niveau de culture ne vole pas excessivement haut comparé à ce que l'auteur nous offre (oui, je n'ai pas honte de le dire !). Romain Sardou nous propose également une balade à travers Paris où on prend le temps de s'arrêter sur les choses qui sont là, juste sous notre nez. 

Concernant l'histoire, Camille va rencontrer Camille. Le monde autour d'eux continuera de tourner évidemment, et ce qui est intéressant, c'est qu'une petite chose infime permettra de switcher vers un autre couple (deux gens discutant autour d'un verre, un regard vers la fenêtre du voisin en face de son immeuble, un passant croisé sur le trajet d'une balade, le serveur qui dépose simplement notre commande à table...) C'est via cette idée que Romain Sardou va nous faire voyager à travers l'amour contemporain et quelques unes de ses formes. 

On peut comparer le tout à une tranche de vie où chaque personnage évolue avec son histoire. Au final, rien d'excessivement impressionnant dans leur vie, si ce n'est qu'ici on prend le temps d'apprécier (ou non) chaque instant, chaque choix, chaque difficulté et chaque bonheur.

Pour conclusion, je dirais simplement que j'ai apprécié ce nouveau style de lecture sans que cela soit une révélation pour moi. Je retenterais certainement l'expérience un jour.  

Ma note : 3/5 

lundi 5 juin 2023

 Le roman de Kakashi, Éclairs dans un ciel glacé d'Akira Higashiyama et Masashi Kishimoto

Un an après la fin de la IVe Grande Guerre Ninja...
À bord d'un dirigeable secret construit par le pas des Vagues, Kakashi - qui va bientôt être nommé Hokage - affronte un malheureux ninja au coeur gelé.
Saura-t-il encore protéger les siens après avoir perdu à la fois l'oeil de son ami et ses techniques foudroyantes ? Quelle "Flamme de la Volonté" Kakashi acquiert a-t-il dans les cieux lointains ? Il ouvrira une nouvelle ère ninja.

On retrouve les personnages iconiques du monde de Naruto, en particulier Kakashi Hatake que l'on va suivre à travers une de ses missions. Cette dernière aura un impact sur sa vision de la prise de Pouvoir du Hokage. 

Comment passer à côté d'un roman qui met en scène un personnage qu'on adore ? En apprendre plus sur ce dit personnage a été ma motivation première lors de l'acquisition de ce tome. Me revoilà donc plonger dans le monde des ninjas ! Malheureusement, je n'ai pas entièrement été convaincu, malgré Kakashi que j'adore particulièrement !

On retrouve bien la plume d'Akira Higashiyama, tout comme dans le roman de Jiraya, qui m'avait laissé assez perplexe en terme de dialogue, tel que  "- ?" ou encore "- !". Cette fois, c'est tout de même nettement plus contrôlé, mais toujours présent. La lecture reste fluide et simple : c'est un roman qui se lit vite.

Concernant l'histoire et la mission en elle-même, je m'attendais à un questionnement et à une réflexion un peu plus travaillé de la part de Kakashi, et finalement, on n'en apprend pas spécialement plus sur sa décision de devenir Hokage. Ils sortent d'une grande guerre, et il a vu pire : son observation est bien trop simpliste et facile à mon goût. Le fond du récit me paraît plat et sans trop de profondeur pour les thèmes censés être abordé selon le résumé. En bref, c'est comme si l'auteur aborde et conclut ces thèmes bien trop vite et bien trop facilement. 

Si on est fan de l'univers et du personnage, ce livre est a considérer comme une mission en plus et non pas comme l'investiture du 5e Hokage.

Ma note : 2/5




 Rose et la maison du magicien (T1) de Holly Webb


Rose quitte son orphelinat pour travailler au service du célèbre magicien, Mr Fountain. Une drôle de vie commence : formules, potions, mais surtout une maison dans laquelle il dépasse des choses étranges. Un jour Rose réalise qu'elle n'est pas une petite fille comme les autres et qu'elle aussi, maîtrise la magie...

Nous débutons l'histoire à l'orphelinat et allons suivre Rose dans son nouveau foyer qui sera également son gagne-pain. Il y a beaucoup de description en tout genre, de la chose la plus utile à la plus futile. Certaines pages sont en trop à mon goût et sont là uniquement pour remplir un vide. L'histoire avance très lentement.

Je m'attendais à autre chose concernant la maîtrise de la magie de Rose. Peut-on réellement appeler cela de la maîtrise? J'en doute personnellement. Lorsque l'action commence, l'instant est très court par rapport à la taille du roman, et l'élément de résolution de l'une des péripéties m'a sincèrement donné l'impression d'avoir perdu plusieurs pages pour strictement rien. Je n'ai pas trouvé de profondeur ni de réel intérêt à l'histoire, dans sa globalité.

Concernant la traduction : je ne trouve pas agréable de retrouver des mots anglais dans ma lecture, tel que "Mrs". Cela me dérange et m'expulse du roman. 

Cette lecture a été ennuyeuse du début à la fin malheureusement. C'est un flop total pour moi :(

Ma note : 1/5

dimanche 21 mai 2023

 De la nuit naît l'aurore d'Élodie Morgen


À seulement 3 ans, Abygaël a terrassé le cancer qui grignotait vicieusement son cerveau.
Désormais infirmière, elle s'apprête à faire ses débuts en EHPAD en compagnie de la mascotte de la résidence : l'inimitable chat Tatos.
Mais son premier jour est loin de se dérouler comme prévu ! Harcelée par des phénomènes étranges, elle en vient à douter de sa santé mentale et craint de replonger dans un cauchemar passé.
D'où viendra l'espoir ?
De la réalité… ou du surnaturel ?

Ce livre est une nouvelle de 192 pages qui nous emporte en l'an 2038. Abygaël, fraîchement diplômée, va découvrir les ravages que le Covid a pu faire dans son sillage. Bien qu'abordé à l'école, ce qu'elle va vivre fera abstraction de la théorie.  

En premier lieu, je souhaite mettre en avant l'hommage qu'Élodie Morgen fait d'entrée de jeu et je cite : 
"À Abygaël, à jamais dans nos mémoires, et à ses parent, dont le courage force l'admiration. À Alexandra, à jamais dans nos coeurs, toi qui veilles maintenant sur nous. À toutes les âmes que j'ai accompagnées pour un dernier voyage. À tous mes anciens collègues". 
Le ton est posé : on sait que ce récit a un goût relié à la réalité, et cela donne une autre dimension à l'histoire, puisqu'on comprend que les sujets abordés auront été vécu d'une façon ou d'une autre.
J'ai apprécié également la postface dans laquelle Élodie Morgen met en lumière différents points qui lui tiennent à coeur. Je m'adresse donc à l'auteur : votre message a été entendu et votre hommage a été magnifiquement réalisé. Aussi, c'est une très belle manière d'éclairer des zones paraissant encore sombre à notre époque.

Passons au reste du contenu ! Les petites illustrations qu'on voit au fil des pages sont toutes mignonnes, simples et efficaces. La lecture est très fluide, sans accrocs, ce qui en fait un moment agréable. 
Une nouvelle est un court récit ayant une intrigue simple et brève, comprenant une action ou un événement unique : même si j'ai eu la sensation que l'histoire tirait en longueur sur un ou deux chapitres, ils sont nécessaires car complètent les informations qu'Abygaël a besoin pour comprendre pleinement l'affaire à laquelle elle se trouve confrontée (et puis les chapitres sont tout de même relativement court, donc cette dite sensation passe très vite finalement). 

L'ensemble est léger, plutôt calme mais pleines de ressources.

Ma note : 4/5 


mardi 16 mai 2023

 Mynoghra, Annonciateur de l'Apocalypse (T1) de Fehu Kazuno 

Takuto IRA est le joueur n°1 de Eternal Nations, l'un des jeux de stratégie le plus en vogue dans le monde, connu pour avoir terminé le jeu au plus haut niveau de difficulté avec la race la plus faible. Accablé par la maladie, le jeune homme finit par mourir dans sa chambre d'hôpital. Il se retrouve alors réincarné dans un monde fantastique avec Atô, son personnage préféré de Eternal Nations, en tant que seigneur maléfique du royaume de Mynoghra, la civilisation de la ruine et de la destruction.
Pour survivre, une seule solution : conquérir le reste du monde !

Un isekai dans toute sa splendeur ! Qu'est-ce donc ? C'est de la fantasy japonaise dont l'intrigue tourne principalement autour d'un personnage qui se voit transporté, téléporté, piégé ou réincarné dans un autre univers. Ce roman en est un exemple même, avec Takuto qui se voit réincarné dans le jeu vidéo qui l'a accompagné jusqu'à sa mort, et qu'il connaît sur le bout des doigts. 

Subjectivement parlant, pour une personne ayant des connaissances de jeux, la lecture sera très fluide, on ne flanche pas sur les mots, on comprend aisément la construction et le fonctionnement de ce monde. Pour une personne n'ayant pas ou peu de notions, l'auteur s'est parfaitement bien débrouillé pour que personne ne se sente perdu, avec des explications très bien incorporées qui se fondent dans la continuité de l'histoire. 

Cet isekai a deux atouts majeurs pour ma part : Takuto se réincarne dans un jeu, c'est un classique. Mais là où Fehu Kazuno se démarque, c'est que notre personnage se retrouve du côté obscur ! J'ai trouvé ce point très intéressant. Le second point est que le monde dans lequel nous atterrissons semble correspondre énormément à Eternal Nations, mais des petites choses par-ci par-là vont émettre un doute quant à l'origine de l'univers en question. Cela rajoute une touche de pep's à l'ensemble, si je puis dire !

Ce Light novel (type de roman japonais destiné à un public de jeunes adultes) est un tome introductif : le récit avance donc en douceur. Dans un jeu, la stratégie et la manière de jouer vont avoir un gros impact sur le style de jeu qu'on adopte. Avec Mynoghra, c'est pareil : Takuto pose bien les bases, tel un joueur digne de ce nom. On comprend aisément le procédé employé, il n'y a donc pas (ou très peu) de zones d'ombres. J'avoue tout de même que la mise en place est un petit peu longue, mais je pense que ça en vaut la peine.
Tout vient à point à qui sait attendre, Mesdames et Messieurs ! Et vous pourriez facilement apprécier l'évolution de notre Roi de la Ruine ! 

Dernier point, le roman est agrémenté d'illustrations qui s'incorporent parfaitement à l'histoire et qui en jette, avec notamment des sortes de notes d'informations qui sortent tout droit.. d'un jeu ! 

PS : La version manga sortira en Septembre 2023 aux éditions Delcourt/Tonkam.

Ma note : 4/5

lundi 15 mai 2023

Anatole ne veut pas quitter ses parents de Marie Marchal 


Anatole refuse de quitter ses parents pour longtemps. Ses proches s'inquiètent et ne comprennent pas ses sentiments. Et s'il suffisait juste d'attendre le bon moment ? 

Voici un album pleins de douceurs, que ce soit dans le récit ou bien dans les illustrations ! Anatole est un enfant qui a peur de dormir hors de chez lui, mais ça ne le dérange aucunement de passer sa journée à l'extérieur. Quand vient le soir cependant, c'est une autre paire de manche, vous l'aurez compris ! 

Étant justement dans le même cadre qu'Anatole avec l'un de mes fils, j'avais envie de voir de quelle manière allait être abordé ce sujet, et il a presque rempli mes attentes.
Je m'explique : l'histoire va en douceur, montre qu'un enfant peut et a le droit de ne pas évoluer de la même manière que les autres, et que si tel est le cas, cela ne veut pas dire qu'on est étrange. Pour citer un petit morceau de l'histoire, "il ne sert à rien de se comparer aux autres, nous évoluons tous différemment. C'est ce qui nous rend unique." 

Le passage entre le moment où Anatole ne veut pas partir et celui où il décide de le faire tient sur une page. On ne comprend pas d'où vient cette évolution, comment il en est arrivé à cette décision. Bien sûr, le temps y est pour beaucoup, mais j'aurais aimé voir sa façon de penser, ce petit déclic qui fait qu'Anatole décide de franchir le cap. 

Il n'empêche que l'histoire a été fortement apprécié, à tel point que mon autre fils m'a rapidement demandé si je pouvais lui relire l'histoire une autre fois, alors que je venais à peine de la terminer. 

En soi, c'est une douceur pour faire comprendre aux enfants qu'ils ont le droit d'être tel qu'ils sont, et qu'il n'y a pas lieu de se triturer les méninges en se comparant aux autres.

Ma note : 4/5


mardi 25 avril 2023

 Naruto Gaiden, Le 7e Hokage et la Lune écarlate de Masashi Kishimoto

L'époque troublée des guerres ninja est loin, la paix s'est installé durablement sur la surface du globe. Alors qu'une nouvelle génération de shinobis voit le jour à Konoha, voilà que des êtres malfaisants dotés de Sharingans ourdissent un complot dans l'ombre. Leur cible semble être Sarada Uchiwa, la fille de Sasuke ! 

Considéré comme étant la suite reliant Naruto Shippuden à Boruto, j'ai stoppé mon avancé de l'animé pour lire ce manga, espérant trouver les réponses qui me manquait entre les deux générations. 
Nous suivrons ici Sarada, fille de Sasuke, dans une quête de soi et d'identité. 

J'avais déjà débuté l'animé de Boruto (après avoir fini Naruto Shippuden, évidemment) lorsque j'ai pris connaissance de ce livre. Il a été adapté dans la série, seulement, il ne l'a pas été d'entrée de jeu, ce que je trouve un peu dommage puisque nous avons le temps de visionner 18 épisodes avant d'en voir les couleurs. Donc personnellement, je ne vois pas ce one shot comme étant le lien entre Naruto Shippuden et Boruto. 

Concernant l'histoire, on garde le même principe que le reste de l'univers. Sarada se fixe une mission et va tout faire pour atteindre son objectif. Facile à lire, on comprend immédiatement lorsque nous entrons dans un souvenir, j'ai apprécié les zooms sur les visages de nos personnages : en bref, un tome agréable mais qui m'a apporté plus de questions que de réponses, notamment sur Orochimaru, sur Sasuke et son *sale caractère*, sur la relation qu'il entretien avec Sakura... et surtout : le rapport entre le titre du tome et l'histoire (soit je suis passée à côté de quelque chose, soit je n'ai pas compris ?). Il n'en reste pas moins que ce manga apporte de la fraîcheur, mais aussi des tonnes de possibilités d'approfondissement pour la suite des événements ! 

Petite touche d'humour tout de même avec Chôchô qui est là finalement uniquement pour remplir le décor, et qui est complètement à côté de la plaque ! C'était comique. 

En aurais-je trop attendu de ce tome ? Peut-être. Il faut dire que l'univers de Naruto a toujours regorgé de retour en arrière, pour qu'à l'instant T, nous comprenions toute l'envergure d'une scène. J'espère donc que c'est bien le cas ici. 

Ma note : 4/5

lundi 24 avril 2023

 Le Pays sans Lune de Simon Jimenez

 


Dans le Vieux Pays, le peuple souffre sous la domination du Trône de la Lune. L'empereur et ses fils monstrueux - les trois Terreurs - saignent la terre et oppriment leurs sujets grâce aux fantastiques pouvoirs qu'ils ont hérités de la divinité enfermée sous leur palais.
Mais aucune divinité ne peut être contenue éternellement.
Avec l'aide de Jun, un soldat brisé par son passé, et de Keema, un paria qui se bat pour son avenir, Elle s'échappe de Sa prison royale. Et tous trois s'embarquent dans une quête de vengeance et de liberté, pour eux-mêmes mais aussi pour tous ceux qui souffrent sous le joug du Trône de la Lune.

En voilà une nouvelle manière d'aborder la fantasy pour ma part, avec une particularité de narration vraiment originale ! Si vous aimez la fantasy et que vous souhaitez sortir des sentiers battus, ce livre attisera votre curiosité.

Jun et Keema sont deux personnages que tout oppose. Pourtant, par la force des choses, ils finiront par partager la même quête, accompagnés d'Elle, une divinité puissante. Nous les suivons dans leur voyage initiatique, à travers un monde onirique. 

La grosse particularité de ce roman est le mode de narration, qui est très différent de ce que l'on peut lire habituellement : pour commencer, nous avons deux histoires qui s'interposent. Celle que "te" raconte "ta Lola" et celle du Vieux Pays. Oui, le livre vous parle directement à vous, lecteur, en utilisant des adjectifs possessifs, et en vous incluant dans l'histoire : ce que vous lisez est ce que vous vivez à l'instant T. À cela s'ajoute des interférences, au niveau des points de vue  de la narration, lorsque l'histoire du Vieux Pays est conté : parfois, sans crier gare, un personnage cité vivant une situation, va devenir le narrateur principal. On verra donc à travers ses yeux pendant un laps de temps.  

En terme de fluidité de lecture, j'avoue m'être un peu perdue au départ, parmi tous ces styles de narrations. Mais finalement, la lecture se fluidifie rapidement une fois qu'on a compris le système, car Simon Jimenez sait tourner ses phrases de telle sorte qu'on comprenne aisément où on se situe. 
Concernant le vocabulaire employé, il est très riche. J'ai souvent stoppé ma lecture pour vérifier un mot dans le dictionnaire (les champs lexicaux utilisés m'étaient inconnus). 
Point positif : notre langue s'en trouve enrichi !

Le dernier point que j'aborderais est l'histoire dans sa globalité : c'est une aventure riche en découverte, en description et une épopée hors du commun. Malgré tout, il me manquait quelque chose pour rendre l'aventure d'autant plus palpitante. Les personnages sont bien travaillés, mais peut-être pas suffisamment à mon goût, pour qu'on puisse s'attacher à eux. Cela reste tout de même une lecture que j'ai apprécié et qui change réellement de ce que la fantasy a l'habitude de nous offrir ! 

Ma note : 4/5

mercredi 5 avril 2023

Boulevard de Flor M. Salvador


Qui a dit que le soleil sort après la tempête, alors que la foudre menace encore  ?

Luke Howland, cerné par les problèmes et en proie à un désespoir profond, et Hasley Weigel, aussi étourdie qu’optimiste, forment un couple loin d’être parfait.

Lui est une tempête  ; elle, un jour ensoleillé. Lui est pénombre  ; elle, rayon de soleil. Ils décident pourtant de donner un nom à ce qu’ils ont créé  : un boulevard aux couleurs grisâtres, célestes et aux bleus électriques qui annoncent la tourmente.

Elle est faite pour lui  ; il est fait pour elle.

Une histoire d’amour unique, qui marque pour la vie.


Je pense qu'il est strictement impossible de ne ressentir aucune émotion en lisant ce roman. 
Il est beaucoup de choses à la fois : amour, mystère, tristesse, addiction et combat. 
Ceci est un Young Adult, dans lequel nous allons suivre une tranche de vie de Hasley Weigel, 17 ans et lycéenne. 
La lecture est simple, très fluide, sans prise de tête.
Ce que l'auteur nous fait ressentir est juste incroyable. Le roman est agrémenté de magnifiques illustrations qui mettent en scène des extraits de l'histoire. De plus, des musiques, pas si vieilles que ça, se voient citées : Green Day, Oasis, Pink Floyd, Foo Fighters ... 
Ces particularités ont grandement joué dans la transposition de la fiction à la réalité car j'ai donné une toute autre dimension à nos personnages.
Personnellement, je me suis amusée à les mettre en fond durant ma lecture : faire cela nous rapproche réellement de Luke et de qui il est. Cela devient magique. Les musiques ont clairement un sens et résonne à travers cette histoire ! C'est dingue ! 

C'est un livre qui atteint votre âme sans crier gare, vous bouleverse au plus profond de vous-même. Je l'ai fini hier, et pourtant alors que j'écris ses lignes le lendemain de ma lecture finale, il me suffit d'écouter Green Day - Boulevard of Broken Dreams ou encore Oasis - Wonderwall  ou bien même Hoobastank - The Reason pour ouvrir les vannes. Jamais un livre ne m'a autant ébranlé. 

Je pourrais encore vous dire d'autres choses, mais ce serait vous gâcher certains aspects qu'il faut absolument découvrir par soi-même.

Il fait évidemment partie de mes livres préférés maintenant. 

Ma note : un grand 5/5 

lundi 3 avril 2023

 Drôles de vie de Philippe Légereau

Les objets du quotidien racontent leur histoire ! Sauras-tu deviner qui se cache derrière ce "je" ?
« Il y en a qui voient la vie en rose. Il y en d’autres qui nagent dans le bonheur. Eh bien moi, je nage dans le bleu, depuis longtemps déjà. Si longtemps que je ne croyais pas en sortir, jusqu’au jour où… »
Alors ? Tu as une idée ?
Chaque histoire est aussi racontée d’un autre point de vue, humain cette fois : seize nouvelles pour découvrir avec le sourire la drôle de vie des choses qui t’entourent.
9/12 ans

Ce livre est composé de différentes petites histoires en 2 parties : l'une est racontée par l'objet en question, et la seconde, à travers un humain. 
Je me suis amusée à en lire certaines à mon fils de 8 ans (qui en aura 9 cette année), pour évaluer la difficulté. Résultat : on ne trouve pas à chaque fois. (Je vous avoue m'être trompé également dans l'une des histoires... je suis partie trop loin pour ma défense !) 

Au début, il trouvait cela assez intriguant et ça attisait sa curiosité, mais ce fût bref. Peut-être est-ce dû au fait qu'il ait perdu à plusieurs reprises ? 

Dans tous les cas, ces petites devinettes sont bien marrantes de mon point de vue et bien écrites. Finesse et subtilité s'accordent, ce qui permet également aux adultes de jouer le jeu (même si cela reste facile globalement. Pensez à le ressortir éventuellement lorsque vous avez des invités, histoire de lancer un petit quizz et voir qui sera le plus rapide !)

La seule chose que j'aurais aimé voir en plus dans ce recueil, c'est la liste des objets à trouver. (À quel endroit ? Je ne sais pas. Pourquoi pas écrire la réponse de chaque histoire à l'envers, tel un carambar déballé, sur la page de l'histoire suivante ?)
Pour quelle raison ? Tout simplement pour permettre à l'enfant qui le lira en autonomie de pouvoir vérifier au final s'il avait bon ou non. 

En conclusion, c'est un petit livre sympathique mais qui ne se lit pas d'une traite non plus (car répétitif pour chaque objet, il faut se le dire). 
C'est fluide, cela permet de se tester, de tester les enfants, les parents, les amis... 

Ma note : 3/5


 




jeudi 2 mars 2023

 Le secret des loups de Magali Guyot



Le corps d'un homme mutilé est retrouvé en plein milieu de bois, uniquement recouvert d'un "loup" sur le visage. Vu la teneur du crime et la réputation impeccable de la victime, les autorités commencent l'enquête avec le plus de discrétion possible avant de réaliser qu'elles ont affaire à un tueur en série. 

Parallèlement, Roxanne Labrec, auteur de romans policiers et chroniqueuse d'une rubrique littéraire, se voit pousser vers le roman érotique par sa maison d'édition, en souffrance par suite du confinement. "C'est plus vendeur" lui dit-on. Le genre la rebute mais, aimant les défis et aiguillée par sa meilleure amie, elle se lance dans l'aventure en prenant comme source d'inspiration l'Edegia, établissement libertin situé sur l'ancienne terre des loups. Alors qu'elle pensait s'éloigner des histoires macabres, ce qui ne devait être qu'un simple échange pour une histoire rédigée sans conviction va la plonger dans une introspection personnelle et le passé macabre de l'endroit le plus litigieux de la région. Habillés de leurs masques respectifs, le vice et la vertu seront plus méconnaissables que jamais.


Roxanne est une femme indépendante qui veut vivre librement, comme elle l'entend, même si certains de ses proches en auront toujours à redire sur ses choix. Romancière appréciée, elle a pour habitude d'écrire dans le genre de prédilection qu'est le Thriller, mais va devoir s'orienter vers autre chose. 
Un événement va l'aiguiller et l'aider à trouver la trame principale de son histoire à venir, mais plus on avance et plus le naturel revient au galop ! 

J'ai réellement apprécié ma lecture du début à la fin, rien n'est trop prononcé ni pas assez : tout est parfaitement mesuré, tel les ingrédients d'une recette pour faire un bon gâteau. Vous aurez donc de quoi ravir tout le monde : de l'enquête, du suspens, de l'appréhension, de l'excitation et des scènes expliquées de manières suggestives : le tout formant un bel amalgame ! 

Magali Guyot a su tiré son épingle du jeu en faisant une histoire belle et fluide qui coule de source, et qui ne croche nul part, et ce, en mélangeant plusieurs genres ! 

La qualité des pages est également au rendez-vous, mais plus épaisse que d'ordinaire, il m'est arrivée de vérifier que je ne tournais pas 2 pages à la fois. 

Les personnages ont suffisamment été travaillé pour ma part, et on est tellement emporté par les intrigues que lorsque le verdict tombe, les pièces de puzzles s'assemblent pour former un bel ensemble. Il n'y a rien à dire de plus, si ce n'est que la plume de l'auteur est très agréable, et cela donne envie de découvrir d'autres univers qu'elle a créé. 

Ma note : 5/5

mercredi 1 mars 2023

O.S.E, Phénomènes (T1) de Loiki Nihon - Shaos


En 2022, pendant les élections présidentielles en France, la société "Star Unique Soft", une multinationale franco-japonaise spécialisée dans l'industrie du jeu vidéo Next-Gen, lance dans le monde entier deux produit d'un tout nouveau genre : "O.S.E" et "R.O.S.E" 
Le premier nommé "O.S.E" est un programme, qui permet au joueur équipé d'un casque virtuel rattaché à sa console de jeu "L.I.F.E Station", de combattre ses peurs et ses phobies de manière ludique, au travers de diverses épreuves psychologiques comme physiques, des quizz et autre mini-jeux.
Ces épreuves se déroulent sous le contrôle des "I.A.V" (Intelligence Artificielle Virtuelle) imposées dans le jeu. Elles sont appelées les "Shiina" (I.A.V féminines) et "Shiino" (I.A.V masculines). 
Cependant, lors de la séance d'inauguration du jeu "O.S.E" au salon parisien du jeu vidéo "Asian virtual expo 2022", rien ne se passe comme prévu...

Combattre ses peurs de manières ludiques, telle est le but du nouveau jeu virtuel O.S.E.

Pour sa sortie mondiale, une grande première a été mise en place, afin de permettre à une poignée de visiteur de le tester. C'est ainsi que débute donc ce manga catégorisé en tant que Seinen.  

Étant attiré par les isekai (=autre monde/monde parallèle), je me suis naturellement sentie curieuse. Au vu de l'explication du résumé, j'ai directement pensé à Sword Art Online et à son Nerve Gear, ce qui a d'autant plus attiré mon attention ! 

De plus, l'histoire se passe dans une convention mettant en avant les jeux vidéos et la culture pop, ce qui peut se rapprocher de la Japan Expo à Paris. On n'est donc pas totalement dépaysé par l'univers. 

Les dessins sont très agréables et fluide. Un petit problème tout de même concernant les quelques ressemblances entre certains personnages : cela bloque la lecture le temps de comprendre à qui on a affaire. Je souligne l'extrême ressemblance entre l'un de nos protagoniste et l'auteur Loiki Nihon (j'ai trouvé le clin d'oeil vraiment sympathique !)

On comprend clairement que c'est un tome d'introduction à l'univers, mais la mise en place est assez longue. Cela ressemble au départ un peu au genre "Slice of life" (tranche de vie). Ce n'est que vers la fin que ça commence vraiment à devenir intéressant.

J'ai fortement apprécié les mots éparpillés en japonais dans le manga (sans oublier la traduction et définition de ces derniers, ce qui est d'autant plus agréable !)

La fin nous donne vraiment le top départ et on a envie d'ouvrir le tome 2 pour poursuivre l'aventure ! 

Et vous ? Allez-vous o.s.é.es ? 

Ma note : 3/5

lundi 20 février 2023

La meute du Phénix, Dante Garcea (T2) de Suzanne Wright


Des cendres de la meute renaîtra l’amour.
Jaime Farrow a toujours eu le béguin pour Dante.
Mais lorsque leur clan a été divisé, ils se sont perdus de vue. Leurs retrouvailles à l’âge adulte, au sein de la meute du Phénix, auraient pu être torrides. Sauf que le Beta n’a de place dans sa vie que pour son travail et que Jaime est tourmentée par un lourd secret. Mais si ce qu’elle cache met les siens en danger, Dante doit le découvrir même s’il doit pour cela se soumettre à la tentation.

La possession, l'appartenance, et la concupiscence sont les maîtres mots qui peuvent décrire ce tome. Malheureusement, Suzanne Wright nous livre beaucoup de ressemblance avec le tome 1, même si les tenants et les aboutissants ne sont pas les mêmes. 

Je n'ai pas eu les réponses à mes questions suite à la lecture du premier tome, mais on apprend qu'il existe d'autres métamorphes et des lieux qui leur sont exclusivement réservés. Bien qu'ils aient des pulsions animales, je n'ai pas compris l'intérêt d'être aussi peu.. pudique (si on peut le dire ainsi !)

Ma lecture a été assez ennuyeuse, et ce, pour plusieurs raisons. 

L'action est toujours autant dominé par les scènes sexuelles qui sont assez répétitives. J'avais l'espoir que cela s'améliore un peu, mais je n'ai pas vu de grandes différences avec le premier tome de la saga. Entre les " tu m'appartiens" et d'autres répliques que je ne citerais pas, on avance difficilement dans l'histoire, et on s'en lasse. Dante est le Beta de la meute. Un dominant. Et on nous le fait bien comprendre (un peu trop à mon goût). Le problème est que Jaime se laisse assez facilement faire pour une fille de sa trempe.

Par enchantement la situation évolue dès le départ et soudainement, alors que Jaime est présente depuis un moment dans cette meute. Je n'ai pas spécialement apprécié ce retournement de situation qui nous permet de débuter l'histoire entre Jaime et Dante.

On sait comment cela va se finir, mais on tourne autour du pot durant tout le long du récit. L'ensemble manquait de profondeur.

L'action arrive enfin et réhausse le tout, mais elle ne sera pas suffisante pour me donner envie d'ouvrir le tome 3. 

Ma note : 2/5

mardi 14 février 2023

Constellation de Vincent Pompetti


Dans l'infinité du cosmos dansent des milliards de galaxies. Dans l'une d'elles se trouve la Constellation des Forêts... Une organisation interplanétaire à but philanthropique, nommées "Les Planètes-Unies", a été élue pour jouer un rôle diplomatique et procéder à des échanges entre les différents mondes de cette partie de l'univers. Basée sur la planète Saarivö, cette entité bienfaitrice n'est pas à l'abri de tout danger. Une organisation secrète veut prendre le contrôle de tous les peuples qui occupent cet espace stellaire, avec un inquiétant et gigantesque programme d'hypnose.
C'était compter sans la présence des Anciens Astronautes, des êtres très évolués vivant dans un monde invisible. Ces derniers vont tenter de déjouer ce plan maléfique avec un groupe de volontaires déterminés.
Ce thriller de Science-Fiction, entre "Blade Runner" et "Le Seigneur des Anneaux", va nous être conté par la belle archère Onys, l'une des protagonistes de cette passionnante épopée.


Constellation est visiblement un One Shot, mais on peut dire que c'est la suite d'une première BD nommée "Les anciens astronautes"(que je n'ai pas lu) . Le monde dans lequel nous sommes est le même que celui que nous retrouvons dans l'autre BD citées plus haut. C'est un roman graphique qui contient une centaine de page et aborde des sujets tels que l'espionnage, la politique, l'acceptation d'autrui entre autres. 

On va suivre Onys qui va s'acquitter d'une mission top secrète qui consistera à découvrir qui est l'auteur du vol de la pierre d'Akash, qui peut s'avérer extrêmement dangereuse si elle venait à tomber entre de mauvaises mains. 

La première de couverture attire clairement l'oeil, mais ne vous y fiez pas... malheureusement, l'archère Onys n'utilisera qu'une seule fois son arc dans cette histoire (ce que j'ai trouvé assez dommage).

On se retrouve emporter dans un multi-monde qui est en pleine expansion politiquement parlant, dans lequel la paix est mise en danger. Vincent Pompetti a une idée précise du chemin à parcourir, et ça se sent. Le problème est que le lecteur ne le suit pas forcément sur chaque page : la lecture n'est pas forcément fluide soit à cause des personnages qu'on ne distingue pas forcément du premier coup d'oeil, soit pour des bulles de dialogues dont on ne saurait dire à quel narrateur personnage ils font référence ou à qui on a affaire. Nous manquons également d'informations complémentaire sur certains aspects d'Onys par exemple (qui sont peut-être expliqué dans la BD "Les anciens astronautes" ?).

J'ai eu l'impression de me balader au dessus de l'histoire plutôt que de la vivre pleinement. C'est comme si on avait les grosses lignes, mais rien de spécialement travaillé en profondeur, ce qui est dommage, car ce monde a un potentiel. On reste à la surface de l'histoire tel un plongeur qui ne passe pas sous l'eau pour regarder plus en profondeur. 

J'ai senti que tout aller bien trop vite et le retournement de situation m'a laissé de marbre (la finalité était trop facile à mon goût) et je n'y ai donc trouvé aucun plaisir.

Les dessins n'ont rien d'exceptionnel mais ils n'empêchent pas la lecture. On sent malheureusement que certaines planches n'ont pas été autant travaillé que d'autres, ce qui donne globalement une appréciation assez faible. 

Ma note : 2/5


mercredi 8 février 2023

Les Prélats de Faneas, La nuit de Yule de Charlotte Abécassis Weigel

Les Prélats de Faneas, La nuit de Yule, est une petite histoire bonus qui peut se lire en complément de l'oeuvre principale. Cette aventure s'imprègne de l'atmosphère de Noël et s'intercale facilement, que vous soyez au premier ou au dernier tome de la saga.

Synopsis :

Noël approche, mais Sora n'a toujours pas de cadeau pour Astéria et Cléora. Heureusement, sa maîtresse a parlé d'une potion qui permet de rêver des êtres aimés. Dans le but d'acquérir ce cadeau parfait, le jeune garçon va demander l'aide de Miros et sans le savoir, partir au devant d'une nouvelle aventure.

C'est un bonheur de pouvoir retrouver les personnages des Prélats de Faneas, à travers ce petit hors série d'une soixantaine de page. C'est court, ça se lit très vite, et on aime ça ! On en demande plus ! 

Sora va donc partir en quête du cadeau idéal pour Noël qui approche, avec l'aide de Miros ! On retrouvera évidemment Astéria, Cléora et Kel également !

Ce petit chapitre bonus peut se lire n'importe quand : que vous soyez au premier tome, comme au dernier. Aucun spoil n'est fait ,mais l'histoire est agrémenté de clins d'oeil qui font sourire, pour ceux qui ont lu la saga complète.

Pour ma part, je l'ai lu après avoir engloutie les 4 tomes, et c'est agréable de pouvoir replonger dans cet univers. 

Même si l'histoire reste courte, la plume de l'auteur est toujours aussi agréable et fluide, tout comme dans le reste de sa saga ! J'en profite pour redire que Les Prélats de Faneas : c'est une pépite !! 

Ma note : 5/5

mardi 7 février 2023

 La meute du Phénix, Trey Coleman (T1) de Suzanne Wright


Incapable de se transformer en louve, Taryn Warner a toujours été méprisée par sa meute malgré son puissant don de guérison. Quand son père décide de l’unir de force à Roscoe Weston, un Alpha violent et dominateur qui lui promet de la briser, Taryn refuse de se soumettre.

C’est alors que Trey Coleman, dangereux Alpha connu pour sa sauvagerie, lui propose un marché : s’unir – temporairement – à lui. Il y gagnerait une alliance et elle sa liberté. Mais faire semblant comporte aussi des risques. D’autant que leur attirance l’un pour l’autre semble hors de contrôle…


Nous entrons, comme vous aurez pu le constater via le résumé, dans un monde de métamorphes. Meute, jalousie et possessivité, instinct primaire/bestial, découverte de soi, trahison, humour, amour, langage vulgaire : voilà les mots que j'emploierais pour résumer ce roman en 30 secondes. 

Mais nous avons plus que 30 secondes, n'est-ce pas ?! 


On débute l'histoire parmi la meute natale de Taryn, sans forcément approfondir les aspects, puisque, nous le savons tous, cette dernière n'y restera pas (dixit le résumé). Une fois le cap passé, on se retrouve dans le quotidien d'une meute assez banal avec des habitudes ancrées (comme chacun d'entres nous d'ailleurs) et plusieurs passages le prouvent. Certains les nommeront comme étant des passages inutiles ou ennuyants, d'autres apprécieront ces instants naturels faisant partie d'un tout. Personnellement, j'ai bien aimé ces pauses : cela nous rapproche des personnages qui ont, eux aussi, leur train-train quotidien (mais sans trop en faire). 


Qui dit métamorphe, dit transformation ! J'aurais apprécié plus de détails et de transmutations, ainsi que plus de zooms sur le moment où l'animal passe aux commandes. Je suis un peu restée sur ma faim.

Un bon point appréciable à noter, même s'il ne joue pas dans la balance : les quelques références citées. Pour une fois, je les connaissais tous !  

Pour contrebalancer, un mauvais point concernant ceci : aucun humain (vivant) ne fait partie de la vie quotidienne des personnages que nous croisons. Même s'ils sont brièvement cités, des points restent à éclaircir tel que : comment gagnent-ils leur vie pour pouvoir ensuite dépenser l'argent qu'ils ont ? (shopping et sorties par exemple). J'aurais aimé en apprendre plus sur les relations métamorphes-humains étant donné qu'ils partagent le même monde (et le même système monétaire visiblement ?).


Parlons de la plume de l'auteur et de la relation Taryn-Trey ! Les deux sont indissociables, puisqu'une majeur partie du roman est centrée sur ces deux protagonistes. 

Le langage utilisé dans ce roman est très familier et vulgaire. C'est un roman léger mais qui n'est pas à mettre entre les mains de tout le monde (et surtout pas aux jeunes !). On ne se prend pas la tête mais on est loin du langage courant ! Cela ne m'aurait pas spécialement dérangé si la vulgarité n'était pas aussi répétitive. L'auteur emploie constamment les mêmes mots barbares, sans variété. Mêmes échanges verbaux lors des rapports sexuels entre Taryn et Trey, qui à la longue, fatigue et ennuie. La soumission et la domination sont de mises, d'accord, mais pour moi, c'était un peu trop, au point où je me suis sentie complètement détachée lors de ces instants : je lisais, mais ces passages ne m'apportaient strictement rien, si ce n'est quelques haussements de sourcils (sans parler de la sauterie faite naturellement devant tout ce petit monde en "mode animal", qui m'a réellement exaspéré, ce qui est dommage, puisque la cause de cette finalité partait d'un bon pied).  

Ce qui était appréciable par contre, c'est la chute des barrières que nos deux Alphas avaient dressées des années durant, et qui tombent en ruine petit à petit. Mais il manquait tout de même un petit quelque chose pour rendre le tout plus exaltant. 


Enfin, abordons la trahison qui fait partie du fil rouge de l'histoire : je suppose que beaucoup d'entre nous ont une âme d'enquêteur qui se manifeste lorsqu'il s'agit de débusquer le traître. Ici, ce qui est intéressant à souligner, c'est la manière dont l'auteur nous fait douter au moment crucial. Il est dommage par contre de constater que c'est le seul moment où notre esprit de détective se met réellement en alerte. La révélation de cette trahison est malgré tout étonnante.


Pour conclure, c'est un roman qui se lit rapidement, sans prise de tête mais avec un abus de langage répétitif. Le fil rouge de l'histoire aurait pu être plus travaillé, mais je n'ai pas passé un moment désagréable dans l'ensemble (surtout vers les 3/4 du livre).


Ma note : 3/5