vendredi 10 octobre 2014

Rigante, l'epee de l'orage (T1) de David Gemmell

 


Au cœur de montagnes verdoyantes se trouve le petit village rigante de Trois-Ruisseaux, dont les habitants vénèrent les dieux de l’air et de l’eau, et les esprits de la terre. Parmi eux vit un enfant marqué au sceau du destin. Né au cours de l’orage qui condamna son père, il se nomme Connavar.

Bientôt, les récits de son courage se répandront comme un feu de prairie. De l’enfant qui a combattu l’ours, il deviendra l’homme qui a tué le roi ! Il a juré de protéger son peuple et rien ni personne ne pourra se mettre en travers de son chemin. Or, une prophétie a prédit qu’une armée sans pitié traverserait un jour la mer et, telle une avalanche, détruirait tout sur son passage.

Sur cet échiquier, toutes les forces en présence vont jouer leur main : du général Fantôme à la Morrigu, créature maléfique qui hante les bois depuis la nuit des temps, en passant par Jasaray, l’Érudit de Roc, et son armée invincible.

C’est compter sans Connavar, qui s’embarque pour une quête qui le mènera au cœur de l’ennemi. Mais en chemin, il recevra un don : une épée magique. Ainsi obtient-il un nom qui frappera de terreur le cœur de ses amis comme de ses adversaires. Un nom proclamant une destinée glorieuse et amère : Démone-Lame.


Mon avis :

Après un long moment d'absence, j'entre à nouveau dans l'univers qu'est la fantasy.
Cette fois, je m'attaque à l'Epée de l'Orage, tome 1 d'une saga nommé Rigante, composé de 4 Livres.

Jusqu'à présent, j'ai toujours trouvé un style assez similaire dans tous les livres de fantasy d'époque médiévale, mais dans celui-ci, la guerre y est énormément présente et ce sujet est très bien maitrisé par l'auteur. Et ça, c'est génial !
J'ai adoré les parties de guerres qui se déroulaient dans les autres livres que j'ai lu mais celui-ci bat tous les records au niveau batailles ! Pourquoi ? Parce que D.Gemmell ne nous fait pas entrer dans un moment crucial qu'est une guerre sans rien. Réflexion, stratégie bien approfondi, recherche de moyen pour mieux se protéger contre l'ennemi... Bref, un tas de choses qui font que lorsqu'on lit ce livre, on est tout aussi bien préparé à la guerre que Connavar et ceux qui le suivent ! J'ai trouvé ça simplement génial.
D'autre part, on participe a l'évolution des équipements et j'ai adoré la façon dont l'auteur incorpore ceci à l'histoire.
Juste un petit bémol : lorsque je suis arrivé au milieu du livre, j'ai eu la même impression que lorsqu'on suit une série et qu'on loupe un épisode. Mais je pense que cette coupure a été faite pour se centrer sur l'histoire générale. Ce qui, après réflexion, est bien pensé.

Il n'y a pas que de la guerre dans ce tome. Amour, amitié, rage, haine... Tout un ensemble de sentiments et d'émotions s'enlace. J'ai trouvé l'équilibre de tout cela parfait. Pas d'exagération ! Nous avons un héros, qui est Connavar. Mais ce héros, contrairement à bons nombres d'existants, est très humain ! Courageux et téméraire, il connaît notamment la peur et les erreurs. C'est grâce a ça, je pense, qu'on s'attache très facilement aux personnages.

Pour finir, je dirais que l'auteur a un style bien a lui qui m'a énormément plu et qui m'a donné envie de lire le tome 2. Aucun souci de lecture durant tout le livre, et pas de moment d'ennui. C'était simplement génial. Tonnerre d'applaudissement pour David Gemmell !

Ma note : 5/5

jeudi 1 mai 2014

Isabelle Derighetti


 Après avoir lu son premier livre intitulé Les Derniers Jours, premier tome d'une trilogie nommée Les Lignées Parallèles, j'ai eu une très grosse envie d'interviewer cet auteur ! Et Mme Derighetti a accepté ! Voici donc les réponses à mes questions.


Question 1: Vous avez enfin fait publier votre premier livre ! D'où vient cette passion d'écrire ?
Réponse : Je crains de faire une réponse horriblement cliché, malheureusement c'est vrai : je lisais beaucoup durant mon adolescence.
Essentiellement des romans de fantastique (Tolkien, Anne Rice...) et de science-fiction (Asimov, Anne McCaffrey...), ce qui stimule l'imagination. A la suite de ces lectures et des élucubrations qui ont suivi, j'avais écrit (vers 15-16 ans) un premier texte qui posait notamment les bases de l'histoire de Liam. Je ne vais pas mentir : c'était très mal écrit. Au point que je peux le dire : l'écriture n'était pas ma passion première.
En parallèle des romans, je lisais énormément de bandes dessinées. Ma première passion, en réalité, c'était la BD. J'ai donc essayé de faire quelques planches, des petites histoires humoristiques comportant Liam et les vampires Von Heckster. Le problème de la BD, c'est que pour les petites histoires, ça va, mais quand on a une grande histoire a raconter, le processus est très long avant de la voir en forme : scénario, découpage et dessin, c'est long ! C'est dur, surtout quand on n'a pas de formation artistique ! (et je ne parle même pas de la couleur : je ne suis jamais arrivée à les coloriser correctement).
Alors, je suis retournée vers l'écriture, j'ai repris mes textes, les ai améliorés, complétés, précisés... et au fur et à mesure, j'y ai pris goût. Contrairement à mes BD, qui n'étaient pas montrables, les textes eux, devenaient lisibles, présentables, ce qui est beaucoup plus gratifiant. J'ai mis à contribution quelques amis, et des membres de ma famille que je sais exigeants pour m'aider à corriger ou modifier certains passages, et ensuite je l'ai fait éditer pour essayer d'atteindre un public plus large.
Maintenant, j'aurais du mal à arrêter d'écrire. Etre lue, et savoir que les lecteurs aiment cette histoire, c'est aussi... magique !

Q2 : Donc, l'histoire que contient votre livre a était imaginé des années en arrière ! C'est assez impressionnant de voir qu'un simple personnage peut prendre une bonne partie de notre vie !
Comment avez-vous trouvez le sujet de votre livre ? Quel déclic a fait qu'un jour, vous vous êtes dis : ça, ça peut faire une histoire ?
 
R : Alors, effectivement, Liam fut le point de départ, avec autour de lui, déjà, le prototype de la famille Delaunoy. Ensuite sont venus les vampires Von Heckster, uniquement sous forme de BD, et humoristique en sus (ce qui n'est plus vraiment le cas maintenant).
Entre deux planches de BD, j'avais aussi commencé une histoire avec des sorciers, et les Laroches sont donc venus bien après les autres. Le problème de cette famille, c'est que l'histoire n'avait pas de fin réelle, et donc une fois décrit le fonctionnement de la famille, eh bien ça partait dans tous les sens parce que c'est bien beau de contraindre des tas de personnages à être ceci ou faire cela mais la question du "pourquoi ?" me taraudait et n'était pas résolue.
Donc au départ, ces trois familles n'étaient pas liées, elles ne se rencontraient jamais, et par ailleurs, il n'y avait pas de fins aux histoires et tous les personnages étaient gentils.
Et puis un jour, j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai montré (il y a presque dix ans maintenant) l'ensemble de mon oeuvre à ma meilleure amie, Muriel. Voici ce qu'elle m'a dit : "ces trois familles, ces trois univers, se ressemblent beaucoup, on sent qu'on est dans le même monde. Pourquoi tu ne les rassemblerais pas ?"
Ce fut le déclic.
Une fois cette idée lancée, impossible de me la sortir de la tête. Après tout, Liam faisait déjà un lien entre les Delaunoy et les Von Heckster... A partir de là, il a bien fallu que je me pose les questions essentielles commes "Rassembler les personnages, les histoires, déjà le COMMENT va être difficile, mais surtout POURQUOI ?!!!"Et si on a pas le "pourquoi", inutile de songer au "comment".
La réponse, du fait de mes lectures, était toute trouvée : "pour faire face à une menace commune". Mais quel genre de menace ? Lorsque j'ai eu la réponse à cette question, il m'a été beaucoup plus facile d'établir les liens entre les personnages, créer leur généalogie, définir plus précisément leurs personnalités et leurs rôles, comment les faire se rencontrer, et décider de "qui est le méchant de l'histoire ?"
Ce fut un long, très long travail, (et j'ai maudit Muriel à plusieurs reprises), mais une fois cela fait, il n'y avait plus qu'à écrire. Et au vu du résultat : Merci Muriel ! 

Q3 : Et d'où vous vient cette inspiration qui mélange complexité, univers, décors et fantastique, qui d'ailleurs, font un équilibre parfais dans ce premier tome ! 
R : Eh bien, merci pour le compliment. Je vais commencer par l'inspiration la plus facile à tracer pour moi : les décors. Lorsque nous étions en vacances avec mes parents, ceux-ci avaient la fâcheuse tendance de nous faire visiter des tas de châteaux. Les décors viennent de là : il est très facile de s'imaginer dans des cadres somptueux, avec des meubles anciens et typés, au milieu des tentures, des dorures et des lits à baldaquins. C'est un peu le syndrome de la Princesse et du Prince Charmant : quitte à imaginer une histoire, autant l'imaginer intense et dans des endroits haut de gamme...
Avec un décor comme celui-là, je ne pouvais pas me contenter d'une histoire simple. D'ailleurs, quand on lit du Anne Rice, ou même du Tolkien, la complexité ne fait pas peur... Mais la complexité (en particulier des liens familiaux...) et, on va dire, "l'atmosphère" familliale en particulier des Laroche, vient de ma propre famille : nombreuse, unie, avec parfois des tensions, mais globalement qui s'entend bien.
Pour l'univers, le choix du fantastique était évident, d'abord du fait de mes lectures, et ensuite parce que pour moi (et Elrick tient de moi dans ce domaine là...) ça n'a pas de sens de lire (ou écrire) un récit réaliste.
Une autre source d'inspiration - et on va dire, parfois, le moteur de mes histoires - c'est que je voulais des explications. Je voulais imaginer comment des créatures imaginaires - qui font partie du folklore et de la mythologie - sont nées. Dans tous les récits qui les mettent en scène, on nous dit "voilà un vampire, voilà un loup-garou" et l'histoire fait avec. On nous dit comment ils se reproduisent (par morsure), les dégâts qu'ils provoquent ou ceux qu'ils subissent, mais on ne nous dit jamais comment ils sont créés. Mon premier texte - qui est l'histoire de Liam - visait à donner une explication à l'existence des loups-garous. Pareil pour les Von Heckster : comment les vampires ont été créés. Ce n'est évidemment pas l'objet du roman actuel, mais ça a clairement été un point de départ et un pivot pour le récit.
 
Q4 : Le tome 1 du cycle "Les Lignées Parallèles" a-t-il connu du succès ? Est-ce que c'était ce a quoi vous vous attendiez ? 
R : Je vais commencer par la deuxième partie de la question : en fait, je ne m'attendais à rien de précis, je comptais juste voir venir, voir si ça plaît, voir si ça marche... Simplement, comme cette histoire me trotte dans la tête depuis une éternité, il FALLAIT que je l'écrive, il FAUT que je la poursuive, et quoi qu'il arrive, qu'il pleuve qu'il vente, qu'il neige : je la FINIRAI !
Le succès, c'est une autre paire de manches. Comme je suis éditée à compte d'auteur, je n'ai pas beaucoup de visibilité : les librairies, bibliothèques, FNAC et autres, ne présentent pas mes livres dans leurs rayons, et ne font de vente que sur commande ou par correspondance, par le biais des sites internet. Je n'ai pas facilement accès aux salons (ou alors à des prix exorbitants : les éditeurs peuvent les payer, pas les auteurs seuls). Je suis mon propre agent de distribution, et mes seuls outils pour me faire connaître, c'est internet et le bouche-à-oreille. Et malheureusement, dans la société actuelle, ce qui marche, c'est ce qui bénéficie d'une large publicité.
Alors je vais distinguer deux formes de succès :
- en termes de ventes : pour les raisons ci-dessus, il n'y a pas énormément de ventes - pas de quoi en vivre clairement. Comme je ne m'attendais à rien, je ne le ressens ni comme un succès, ni comme un échec, et comme je l'ai dit également : je continuerai à écrire.
- en termes de retours des lecteurs : ils sont tous positifs ! Pour l'instant, tous ceux qui ont lu le premier roman me réclament la suite, et me reprochent presque de ne pas l'avoir déjà écrite ! Et pour moi, c'est un succès. Donc : je continuerai à écrire, mais je précise : avec plaisir et un bon espoir pour la suite.

Q5 : Quand vous étiez petite, que vouliez-vous devenir ?
R : Hou là. Qu'est-ce que je voulais devenir ? Je ne suis pas sûre de l'avoir jamais su. En tout cas, lorsque j'étais enfant, je ne me posais même pas la question.
C'est quand le lycée a demandé aux élèves leur future orientation - dans quelle section on veut aller : littéraire, scientifique ou économique - que j'ai fait des choix, mais malheureusement, il s'agissait de choix par défaut. A l'époque, je n'imaginais pas une seule seconde que je pourrais exploiter d'une manière ou d'une autre mes personnages et mes histoires, je les créais à mon seul et unique profit. Alors mes choix, ben... J'aimais bien la biologie, donc je suis allée en section scientifique. Quand on m'a demandé ce que je voulais faire, dans un premier temps j'ai répondu "podologue" (oui, oui...) et un peu plus tard, j'ai répondu "chercheur" parce que c'est vaste, c'est prestigieux, et que, concrètement, on ne se rend pas vraiment compte du travail qu'ils font. J'ai fait des études de biologie (bac +5) et au moins durant la dernière année, en immersion, j'ai enfin eu un aperçu de ce métier : de la paperasse, des recherches de financement, encore de la paperasse, et une trentaine d'expériences pour prouver un point. Définitivement pas pour moi.
En revanche, c'est pendant ces années d'études que j'ai modelé la famille Von Heckster, c'est sur les bancs des amphi que je faisais les story-boards de mes BD... Et c'est sans doute aussi à cause de ces études scientifiques que mes sorciers sont ce qu'ils sont... Donc, ce n'est pas perdu !
 
Q6 : Y a-t-il des auteurs qui vous ont inspiré particulièrement lors de l'écrit de votre livre ?
R : Oui, bien sûr. Mes histoires se sont nourries de mes lectures donc oui, je m'en suis plus ou moins inspirée - au moins pour l'histoire, et certaines atmosphères, pas tellement pour le style d'écriture. Parmi ceux que j'ai cité précédemment : Anne Rice, essentiellement. Pas tellement Tolkien, en fait, parce que même si j'étais une grande fan, c'était pour moi un monde tellement cohérent et complet que je ne parvenais pas à m'emparer des personnages et à les faire vivre indépendamment.
Un autre auteur - ou plutôt un roman qui m'a inspiré - et dont je n'ai redécouvert l'influence que récemment - c'est La Stratégie Ender d'Orson Scott Card . Lors de la sortie du film dernièrement, je me suis dit : "Ah mais oui, il était bien le livre..." (je l'avais lu il y a 15-20 ans...) Alors je l'ai relu. Et je me suis aperçue avec stupéfaction qu'il y avait une grande similitude entre Ender et mon personnage Elrick. C'est amusant parce que je n'aurais jamais cité cette source d'inspiration de moi-même et pourtant c'est tellement flagrant. Il y en a peut-être d'autres, des sources dont je ne me souviens plus.
Mais pour l'essentiel : Anne Rice. Ses sagas sur les vampires et les sorcières m'ont passionnée, et ont servi de matériel pour la construction de mes propres vampires et mes propres sorciers. Je pourrais également citer Barjavel (Ravage) et Robert Merle (Malevil) pour les idées cataclysmiques et l'envie de décrire comment l'humanité succombe ou survit. Il y en a certainement d'autres, mais il faudrait que je liste presque toute ma bibliothèque... (et c'est malin, maintenant j'ai envie de relire tous mes bouquins pour y repérer ce dont je me suis inspirée...)

Q7 : Faites-vous attention et prenez-vous en compte les critiques littéraires de professionnels comme d'amateurs ?
R : Pour le premier tome, lorsqu'enfin j'ai estimé qu'il était abouti et lisible, je l'ai évidemment fait lire à mon entourage, famille et amis. Cette toute première version comportait deux parties par chapitre (au lieu de trois actuellement), et la deuxième partie de chapitre alternait les épisodes du Journal de Marie et ceux des vampires. En fait, dans cette première version, j'avais décidé de n'exploiter qu'en flash-back toute l'histoire de la famille Von Heckster, ce qui avait pour conséquence de la faire arriver très tard dans le récit. C'était lourd, mais j'avais déjà deux ans d'écriture dans les pattes, le texte me sortait par les yeux, je voulais passer à autre chose, et je n'avais pas assez de recul pour me rendre compte de ces défauts. Heureusement, mes amis et ma famille m'ont critiquée !! L'un m'a dit que les vampires arrivaient comme des cheveux sur la soupe, et l'autre m'a conseillé de faire une description plus linéaire, plus chronologique. C'est grâce à ces critiques que le roman est ce qu'il est aujourd'hui. Mais je ne vais pas mentir : j'ai vraiment, vraiment traîné des pieds avant de reconnaître qu'il me fallait remanier et le Journal de Marie et toute la partie Von Heckster ! Je ne le regrette pas, mais j'ai vraiment galéré !
Alors pour répondre à la question : j'accepte toutes les critiques. Les critiques, même si ce n'est pas toujours agréable, ça sert à s'améliorer. Après, je prends quand même le temps de vérifier si les critiques sont fondées (et la plupart le sont ! L'incompréhension et l'incertitude du lecteur sont toujours le résultat d'une imprécision ou d'une incohérence de l'auteur). Reste que la décision de modifier, rectifier, remanier est mienne, et je n'ai pas toujours adhéré aux suggestions que l'on a pu me faire.
Voilà pour les critiques d'amateurs... Pour les critiques de professionnels, malheureusement il est difficile d'en obtenir ! J'ai tout de même parcouru quelques sites internet qui donnent des conseils assez pertinents aux jeunes auteurs, et l'un de ces conseils est justement de faire lire son oeuvre à des gens critiques ! Un très bon conseil.

Q8 : Quand sort le deuxième tome du cycle Les Lignées Parallèles
R : Pour le deuxième tome, une reflexion intense s'impose. Pour l'écriture, relecture et correction, ce sera fini maximum fin Juin 2014 (c'est la date butoir que je me suis fixée). Mais pour la publication... Le 1er tome est édité à compte d'auteur : ça coûte cher, je n'ai pas accès aux rayons des librairies, il n'y a pour ainsi dire pas de promotion, je peux difficilement assister à des salons... Alors pour le deuxième tome, j'aimerais qu'il passe dans le circuit de l'édition classique, ce serait beaucoup plus simple. Je démarche des éditeurs depuis Juillet dernier, mais c'est long... (il faut minimum 8 mois aux éditeurs et à leurs comités de lecture pour lire un manuscrit et se positionner dessus... et ensuite ils sont soumis à un calendrier de publication qui va de 6 mois à 3 ans (!) - des délais qui m'avaient justement incitée à choisir le compte d'auteur pour le 1er tome...)
Donc voilà : le deuxième tome sera édité, mais la question du "quand" dépend aussi du "comment". Je n'ai malheureusement pas la réponse à l'heure actuelle. 

Q9 : Combien de temps passez-vous par jour, en moyenne, a écrire ?  
R : Je serais bien incapable de chiffrer le temps d'écriture quotidien... Tout simplement parce que je pense que la période d'imagination de l'histoire devrait compter dans le calcul (sauf que si je l'inclus, eh bien on arrive à un temps d'application faramineux, puisque j'y pense presque tout le temps).
Ma méthode de travail diffère peut-être un peu de ce qui se fait (ou de la façon dont je crois que cela se fait). Je fonctionne par périodes : des périodes d'écriture intense succèdent à des périodes de vide. Pas un vide absolu en fait, c'est le temps du mûrissement, le temps de mettre en place les idées, le temps du recul aussi. Ce n'est que lorsque les scènes ou les épisodes sont bien rôdés dans ma tête, avec tous les évenements que je veux y voir figurer, que je prends un stylo ou le clavier et j'écris.
Lorsque j'écris directement sur ordinateur, j'avoue que c'est agréable parce que ça prend moins de temps, le seul problème c'est qu'on est déconcentré par la mise en forme et la correction : les soulignements rouge et vert, c'est stressant, impossible de continuer le paragraphe sans les corriger d'abord, et le temps de corriger, on peut perdre le fil... Et en même temps, ça permet une certaine épuration. Si je prends le papier et le crayon, il m'arrive d'écrire pendant des heures et des heures d'affilée, jusqu'à avoir mal au poignet. Là, je m'étends, je rallonge, les idées ne sont pas toujours très bien agencées, et ce n'est que lors du recopiage que je taille dans ce qui est inutile ou redondant. L'un dans l'autre, je fais un mix des deux méthodes (ou plutôt, lorsque l'une ne marche pas, j'essaie l'autre...) 

Q10 : Un petit mot pour finir ?
R : Merci à vous, Laetitia, pour cette interview, un grand merci à vos lecteurs et à tous ceux qui suivent votre blog. J'espère que mes réponses les auront intéressés, et, peut-être, incités à découvrir mon roman et mon univers - qu'ils peuvent retrouver sur mon site http://lignées-parallèles.fr/
Dans tous les cas, je vous préviendrai évidemment de la sortie du deuxième tome.
Un grand merci, et je vous souhaite bonne continuation.
   

mardi 25 février 2014

Avant d'aller dormir de S.J.Watson


 
À la suite d'un accident survenu une vingtaine d'années plus tôt, Christine est affectée d'un cas très rare d'amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire avec la vie devant elle, avant de découvrir qu'elle a en fait 47 ans et qu'elle est mariée depuis vingt ans.
Tous les traitements ayant jusque-là échoué, son nouveau médecin lui conseille de tenir un journal intime afin qu'elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle et en train de basculer. Très vite elle va devoir remettre en questions ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé ... Et sur son présent.


Mon avis

Cela faisait longtemps que j'avais ce livre à l'oeil. Ce qui m'a attiré dans celui-ci était la 4ème de couverture. Ça s'annonçait plutôt intéressant, et ça change de mes habitudes littéraires ! 
Le nouveau médecin de Christine lui conseille de tenir un journal et d'y noter tout ce qui arrive dans la journée pour voir si ça pourrait l'aider à retrouver la mémoire. Nous suivons donc Christine à travers ce livre qui contient 3 parties dont l'une, assez longue, qui est son journal.

Dès les premières pages, je me suis attachée à l'histoire. On a envie d'avancer vite pour comprendre ce qui est arrivé et si, oui ou non, elle va retrouver la mémoire. Le problème est que lorsqu'on arrive dans la partie "journal", il y a des moments qui sont très répétitifs. En même temps, j'ai envie de dire que c'est normal. Donc si vous avez envie de commencer la lecture de ce bouquin, il ne faut pas hésiter à cause de ce petit détail, car les répétitions sont quand même assez rapides et on passe vite dessus. 
Malgré cette toute petite remarque, je peux dire que plus on avance dans l'histoire et moins on y fait attention car il y a beaucoup d'indices et de nouveautés qui se rajoutent au fur et à mesure, et ce sont des choses qui nous obligent à continuer la lecture car ça nourrit notre envie qui est, de plus en plus présente. 
Lorsqu'on arrive au milieu du livre, l'histoire commence à prendre de l'ampleur et est de plus en plus intrigante. Le meilleur reste tout de même vers la fin du bouquin. L'angoisse et la panique qui atteignent Christine m'ont notamment touché aussi. On a le cœur qui s'accélère, on essaie de lire plus vite et on a peur pour elle. Cette dernière partie a vraiment été surprenante et inattendue.

Concernant l'auteur, sa plume est légère et ça fait du bien. Aucun soucis ne s'est imposé et la lecture est très fluide sans s'arrêter pour relire deux fois ou relire un mot. 

Malgré la très bonne histoire tissée autour de Christine, ce livre n'est, pour moi, pas un coup de cœur mais un très bon livre tout de même à lire si on en a l'occasion.

Ma note : 4/5

mercredi 19 février 2014

Minuit, Le baiser de minuit (T1) de Lara Adrian



La Lignée est parmi nous depuis toujours : de puissants guerriers vampires mènent une guerre secrète contre les Renégats pervertis par la Soif sanguinaire.

Lucan Thorne est leur redoutable chef. Il a juré de protéger les siens, mais aussi l'humanité de la menace qui plane sur eux. Une mortelle n'a pas sa place dans cette vie de combat ... jusqu'à ce que Lucan rencontre Gabrielle Maxwell, photographe de renom. Témoin d'un crime atroce, la jeune femme est la cible des Renégats. Pour la sauver, Lucan n'a d'autre choix que de l'entraîner dans les profondeurs où il règne. Gabrielle est soudain confrontée à un destin extraordinaire où se mêlent danger, séduction et les plaisirs les plus sombres ...

Mon avis :

Après avoir lu quelques livres et vu des films ou des séries du genre Bit-Lit, j'ai remarqué être de moins en moins attiré par ce style. Pourquoi ? Simplement car je trouve que les histoires ont trop de ressemblance entre elles (et à la longue, même quand il y en a peu ça devient pénible).
Pourtant, grâce à cette belle découverte que j'ai faite, je commence à changer d'avis sur ce genre de prédilection !

En résumé : nous faisons la connaissance d'une femme nommée Gabrielle Maxwell. Menant une vie tout à fait normal, elle va, sans le vouloir bien sûr, se retrouver au milieu d'une guerre invisible aux yeux des humains "normaux". Ainsi donc, La Lignée se bat depuis des siècles contre les Renégats.
Parmi ceux qui s'investissent pour défendre les humains, se trouve Lucan Thorne.

Entre lui et Gabrielle, une très belle histoire est créer. Bien cousue du début à la fin pour ma part. Les liens qui se créent tout le long du livre entre eux n'est pas vraiment banal. En tout cas pour moi, il n'y a eu aucun moment où je me suis ennuyé avec ces deux là car la base de ces liens a été vraiment bien pensé je trouve. Je n'en dis pas plus sur ça au risque de spoiler.

J'ai beaucoup aimé ce tome d'introduction dans lequel les bases de l'histoire sont expliqués clairement, l'action est présente mais notamment la stratégie et l'amour.

En ce qui concerne la totalité du bouquin : apparemment, beaucoup disent que ce livre a trop de ressemblance avec La Confrérie de la Dague Noire de J.R Ward et ont donc été "perturbé durant toute la lecture car la comparaison s'impose tout le temps.
Dans mon cas, je peux dire objectivement ce que je pense de ce tome car je n'ai pas lu le livre nommé ci-dessus : la plume de l'auteur est fluide du début à la fin, il n'y a pas de mot compliqués et ce faisant parti de l'imaginaire sont toujours expliqués comme il faut. Les personnages ne sont pas tous décrit mais ce qui apparaît est suffisant pour un tome 1 !
Cette nouvelle façon d'aborder les vampires me plaît beaucoup et j'ai passé un agréable moment grâce à Lara Adrian. J'ai pu ressentir pleins d'émotions différentes !

Je ne pensais pas pouvoir m'attacher à des personnages en Bit-Lit à ce point.

Ma note : 5/5