jeudi 27 novembre 2025

Quand la vie devient un chemin de Bernard Desgroppes

 Quand la vie devient un chemin de Bernard Desgroppes

Et si le vrai changement venait d'un retour à l'essentiel ?

À travers ce livre, l'auteur nous invite à un voyage intérieur, fait de conscience, de présence et de transformation. Chaque page est une passerelle entre développement personnel et spiritualité vivante, une exploration douce mais profonde de ce qui nous empêche d'être pleinement nous-mêmes.

Pensées, émotions, croyances, blessures du passé, intuition, amour, mort... autant de thématiques abordées avec clarté, bienveillance et profondeur. Ce livre ne vous donne pas des recettes, il vous tend un miroir. Il vous guide, pas à pas, vers un espace plus vaste en vous, là où règnent la paix, la vérité et la liberté d'Être.

Accessible à toutes celles et ceux qui cherchent du sens, un mieux-être ou un éclairage sur leur chemin de vie, Développement personnel par la spiritualité est une invitation à ralentir, à ressentir, à se rencontrer.

Car la plus belle des transformations ne se voit pas : elle se vit.

Les premières pages nous laissent entrevoir à la fois quelque chose de tellement logique et à la fois si difficile d'en prendre conscience. On enchaîne donc les lignes car cela nous parle, résonne à travers nous, et nous rappelle l'instant présent à côté duquel on passe bien trop souvent.

Ça démarre fort et c'est très parlant. J'aime beaucoup la plume de l'auteur qui s'avère être douce et bienveillante. Le message est clair et fluide, et à la fois subtil et suffisamment large d'ouverture pour que le lecteur puisse tout de suite capter avec ses propres expériences de quoi parle l'auteur. J'ai trouvé cela très intéressant.

Ce livre est une reconnexion profonde à son soi intérieur, le tout avec un regard bienveillant et neutre, qui nous permet de nous rappeler que malgré toutes les tempêtes que l'on rencontre, un calme intérieur est et sera toujours présent, avec amour.

On pourrait dire qu'il y a deux parties qui se mélange dans ce livre. D'un côté, cela consiste à s'introspecter, s'accepter et voir notre reflet, et de l'autre aborder le côté spirituel et énergétique.

Certaines méthodes holistiques sont abordées non pas pour en faire la promotion, mais pour faire découvrir qu'elles existent et qu'elles peuvent aider (selon notre niveau d'ouverture d'esprit). L'hypnose, l'etiomedecine, les constellations familiales.. mais cela reste quelques petits chapitres comparés à la richesse présente dans la totalité de l'ouvrage.

Pour moi, cela s'est un petit peu essoufflé une fois la moitié passée car certains chapitres m'ont moins parler que d'autres et il y a peut-être un petit peu de répétition. Néanmoins, l'auteur met en avant des points essentiels qui ne peuvent pas faire de mal, même si on n'y croit pas.

mardi 25 novembre 2025

Le compagnon de la physique indispensable: Du secondaire au supérieur de Miguël Dhyne

Le compagnon de la physique indispensable: Du secondaire au supérieur de Miguël Dhyne

Vous êtes en secondaire ou envisagez des études scientifiques ? Vous avez besoin d’un repère clair pour naviguer dans les formules, les lois et les grandeurs de la physique ?

Conçu par un enseignant passionné, actif à la fois dans le secondaire et à l’université, cet ouvrage vous guide pas à pas à travers les notions clés de la physique.
Un outil de référence complet et efficace, qui vous suit du secondaire aux premières années d’université.

Des explications claires, des tableaux synthétiques, un langage accessible, sans compromis sur la rigueur scientifique. Ce livre est un véritable compagnon de route, utile en classe, en labo, pendant les révisions… ou la veille d’un examen.

Ce livre n’est pas réservé aux “bons en sciences”. Il est fait pour toutes celles et tous ceux qui veulent mieux comprendre, apprendre et réussir !

Adoptez-le dès maintenant : que vous soyez une personne curieuse, studieuse, ou même un peu perdue en physique, cet aide-mémoire a été pensé pour vous !


L’une des choses qui a attiré mon attention dans le résumé était la promesse d’explications claires, ainsi que l’idée que le livre ne s’adressait pas uniquement aux “bons en sciences”. Il était présenté comme accessible à toutes celles et ceux qui veulent comprendre, apprendre et réussir.

Alors, lorsque j’ai ouvert le livre et aperçu les premières formules, j’avoue avoir eu peur. Pour quelqu’un qui n’y connaît pas grand-chose (voire rien du tout), les explications au début m’ont semblé assez brèves. Pour un collégien, par exemple, le livre ne serait pas réellement utilisable. Ce qui m’a déstabilisée, c’est que l’auteur met en avant un public du secondaire. Or, le secondaire en France est très large : il commence dès la 6ᵉ. Je pensais donc que l’ouvrage s’adressait aussi à ce niveau-là.

Personnellement, les formules ne m’ont pas parlé. J’ai été surprise du lien établi entre le niveau du secondaire et la complexité réelle du contenu, qui demande malgré tout certaines bases. Le langage est effectivement accessible, comme annoncé dans le résumé, mais la compréhension des formules nécessite quand même un minimum de connaissances. Il y a donc une petite contradiction : ce n’est pas réservé aux “bons en sciences”, mais cela reste un aide-mémoire surtout utile à ceux qui ont déjà abordé ces notions.

L’auteur propose des explications en début de chapitre, mais elles restent assez succinctes et générales. Peut-être parleront-elles davantage à mon fils dans quelques années, mais le début du collège ne me semble clairement pas la cible. L’avantage, c’est que ce type d’ouvrage peut patienter tranquillement dans la bibliothèque jusqu’au moment où quelqu’un en aura besoin. Mais, pour être honnête, je ne m’en servirai probablement pas. Je suis le genre de personne qui a besoin d’explications plus détaillées pour comprendre une formule : savoir où l’on va, pourquoi on l’utilise, et ce qu’elle signifie vraiment du début à la fin.

jeudi 20 novembre 2025

Hadésia de Catherine Uguelle

Hadésia de Catherine Uguelle



À seize ans, Lénore est désormais en âge de rejoindre Hadèsia, l’Académie de la Mort.

Si elle est émue de quitter la grotte sombre de son enfance, elle est plus réservée quant à ce qui l’attend à l’extérieur.

En effet, elle est la fille d’Aléna, la célèbre Faucheuse de la Guerre, et est donc censée reprendre la succession de sa mère.

Un destin qu’elle repousse de tout son être…

Pour couronner le tout, la jeune fille comprend rapidement que d’obscurs secrets entourent ses origines et qu’échapper à son destin de Faucheuse ne sera pas sa seule épreuve...

Cette lecture a été assez fastidieuse pour moi, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai découvert que je ne suis pas spécialement à l'aise avec la narration autodiégétique (le personnage principal raconte sa propre histoire) lorsque celle-ci est écrite au présent. Je n'ai pas su apprécier ce style d'écriture. Au sujet de la plume de l'auteur, elle est plutôt dirigée vers un langage soutenu et littéraire régulièrement, mais sans être dans l'excès (rien de bien méchant donc, ce qui permet d'apprendre de nouveaux mots : je valide pour ma culture personnelle !)

Concernant l'histoire, on se retrouve dans un univers ayant un air d'Harry Potter, avec 4 classes distinctes dans lesquelles les élèves seront dirigés d'entrée de jeu. La différence est que c'est un monde fantastique dans lequel on n'aborde que de très loin le monde des humains. On n’y met pas les pieds concrètement. Lénore, jeune et naïve à souhait, ne connaît rien du monde dans lequel elle doit évoluer, puisqu'elle n'a connu que sa grotte sombre jusqu'à ses 16 ans. Fille de la grande Aléna, Faucheuse de la Guerre, elle a reçu une éducation somme toute quasi inexistante culturellement parlant. C'est ainsi qu'en arrivant dans l'école, elle va pointer du doigt tout ce qui lui fait défaut en termes de connaissances. Cela aurait pu être intéressant, mais malheureusement j'ai trouvé que c'était bien trop rébarbatif et chronophage : on revient très régulièrement sur ce qui a déjà été dit (par exemple, rappel de la couleur de sa chevelure et de ses yeux, des mœurs qu’elle exècre mais que tous les autres adorent. Il y a beaucoup trop de répétitions par rapport à son statut de jeune fille qui découvre le monde, pour moi). Malheureusement, j'ai décelé le même souci au niveau des disputes, qui font vraiment bagarre d'école. À force, ça en devient fatigant et l’histoire n’avance pas. De plus, les échanges de paroles entre les élèves passent pour des atrocités dites, alors que nous en sommes très loin d'après moi (peut-être est-ce ce que voulait l'auteur : nous sommes face à des élèves, donc cela se ressent amplement dans leur discours également).

L'une des causes de ma déconnexion narrative a été l'assurance infondée de Tessia (l'amie de notre protagoniste) concernant le futur de Lénore dès son premier jour d'école. Elles se rencontrent à peine, et Tessia lance une affirmation péremptoire en prétendant savoir que l’héroïne est spéciale, alors qu’aucun élément ne le justifie.

On continue notre avancée dans le roman, et arrive un revirement de situation émotionnelle qui m'a laissée de marbre. (NB : niveau temporalité, on ne sait pas vraiment combien de temps s'est écoulé.) Malheureusement, certaines émotions sont bien trop exacerbées, ce qui ôte ce côté réel qui nous rapproche des personnages. La romance qui pointe le bout de son nez est incohérente. Celle-ci, d'ailleurs, m'a légèrement dérangée (passer de la haine à l'attirance aussi vite me laisse perplexe et m'empêche de m'attacher à eux). Lénore se retrouve à vivre une pseudo-romance sans rien connaître, tout en succombant finalement à un rapprochement qui m'a hérissé le poil… même si la scène ne va pas dans l'excès, les gestes m'ont dérangée pour quelqu'un qui découvre à peine tout cela. Mais après tout, n'oublions pas que nous sommes face à un monde de faucheuses, et non dans le nôtre ! Les mœurs sont totalement différentes, et j'ai peut-être lu cela avec un œil trop humain.

Jusqu'alors, je n'entrevois donc que des jeunes qui se crêpent le chignon dans une école, sans grande avancée dans l'histoire.

La relation mère-fille avait l'air d'être travaillée pour qu'elle aille dans un sens, mais finalement, elle est bien trop biscornue et contraire. On passe du tout à son contraire trop facilement.

Lénore n'a que légèrement titillé ma curiosité, mais le roman a trop tourné en disputes d'école. Je n'ai pas su apprécier le roman, malheureusement.

PS : Vu la fin du roman, je suppose qu'il ne s'agira pas d'un one shot, mais d'une saga (à vérifier). Je trouve cela dommage de ne pas le stipuler si jamais nous sommes sur un tome 1.

lundi 10 novembre 2025

L'ombre de Kaldéran de Morgane Odabachian

 L'ombre de Kaldéran de Morgane Odabachian

Quatre années loin des miens,
Quatre années de liberté.
Des mois à me cacher,
Et à ne plus être moi-même.
Je crois que je n'aurais jamais dû revenir sur Kaldéran, ma planète d'origine. Finalement, la Terre, c'était pas si mal : des amis, de la glace à la pistache et surtout, pas d'ex à la con pour me rabaisser. Tant pis, ma cérémonie de transformation en Ombre ne pouvait plus attendre.
Après quatre ans d'absence, qu'est-ce que je découvre ? Oh, rien de grave. Un nouveau conflit entre les Arsiensys, mon espèce, et les Keldjaï, est sur le point d'éclater. Encore. Les monstres d'une légende de mon enfance seraient en fait réels. Charmant. La personne à qui je dois être liée en tant qu'Ombre déconne sévère, et on cherche à m'utiliser comme cobaye d'expériences douteuses. Génial. Pourtant, cela n'était pas le pire...
Quand j'ai été obligée, après avoir été emprisonnée, de me lier à mon pire ennemi, Ezéchiel, le chef des armées Keldjaï et tueur d'êtres chers à mon cœur, j'ai cru que j'avais sombré dans le plus affreux des cauchemars. Mais je n'avais rien vu...
Devenir l'Ombre d'Ezéchiel me marquerait à jamais : dans ma peau, dans mes veines et dans mon âme.

Incroyable et détonnant, alliant mésaventure et découverte pour notre héroïne.
Nous sommes dans un monde fantastique qui débute sur Terre. Quatre ans de répit pour Ezra, qui décide de profiter de la glace à la pistache et d'autres avantages de chez nous. Ajoutez à cela un soupçon de new romance, et le combo est parfait. Dans cette lecture, le contexte politique est la cause d'une sacrée pagaille qui va prendre une tournure toujours plus dense en termes de problèmes et de tensions.

Le décor se pose tranquillement, pour ensuite virer au cauchemar assez rapidement. Les descriptions que nous offre Morgane sont bien équilibrées : on a le temps de s'imprégner des lieux, juste ce qu'il faut pour être englouti par l'univers sans pour autant délaisser l'action, qui est très présente. L'autrice a su jongler parfaitement entre les deux tableaux sans que cela paraisse trop lourd dans l'un ou l'autre.
D'ailleurs, en termes de description, mettons le doigt sur la perception sensorielle, qui ajoute un vrai plus à notre immersion dans l'histoire.
La lecture est fluide, avec un langage familier qui va à ravir à notre combattante. Malgré le fait qu'elle se fasse embarquer dans quelque chose qu'elle ne contrôle pas du tout et qui l'emmène toujours vers des périples invraisemblables, elle garde les pieds « sur terre » et reste pleinement en possession de ses moyens.

Un petit mauvais point est toutefois à aborder : il n'apparaît nulle part sur le roman qu'il s'agira d'une saga. Cela peut mener à confusion pour les lecteurs qui privilégient les one-shots, par exemple. Pour ma part, je pensais qu'il s'agissait d'une histoire en un tome. Morgane Odabachian confirme qu'il s'agira bien d'une saga ! Personnellement, j'aime bien quand cette information est visible sur les romans que je lis.

C'est maintenant que je peux vous dire que plusieurs zones d'ombre sont présentes, et elles seront sans doute abordées dans le tome 2. Cela laisse du suspense, du questionnement et une envie farouche de suivre la suite des aventures, car figurez-vous qu’en arrivant à la fin, l'autrice dépose une bombe. Comme ça. Au calme.
Pour finir, ce roman est aussi un petit enemies to lovers que j'aurais aimé plus détaillé dans l'évolution de la relation. Mais soyons raisonnables. Attendons le tome 2 ! ModeImpatienteActivée


mardi 4 novembre 2025

Le prix de la magie (T1 et T2) de Kathleen Duey

 Le prix de la magie (T1 et T2) de Kathleen Duey 



Résumé (T1) : Dans un monde où la magie est une rareté, la maîtriser a un prix...
Et son apprentissage est terrible. À l'école de magie, le jeune Hahp, comme tous les autres élèves, risque la mort à chaque instant.
Autrefois, la magie était interdite. Jusqu'à ce que la jolie Sadima la ressuscite, et change le destin du monde.
Mais pourquoi, pour la perpétuer, des jeunes élèves sont-ils affamés et enfermés dans le noir ?

Résumé (T2) : La fuite ou la résistance ? Encore faut-il avoir le choix... Hahp a grandi. Il survit à l'école de magie et à l'enseignement de ses professeurs. Il surmonte les épreuves, plus déterminé que jamais. Sadima veut quitter l'enfer que ses compagnons ont créé dans les dédales de galeries de la falaise. Comment sauver les enfants emprisonnés des griffes du plus cruel des magiciens ? Hahp et Sadima parviendront-ils à échapper à la folie de leur tortionnaire ?

Pour cette chronique, je décide de rassembler les deux tomes de la série, qui devait être à l’origine une trilogie. Malheureusement, nous n’aurons jamais le mot de la fin, car Kathleen Duey nous a quittés en 2020.

Le premier tome m’avait attirée, et sans regarder plus loin dans la série, j’ai débuté ma lecture. En toute franchise, la première chose à laquelle j’ai pensé lorsque je me suis rendu compte de cela, c’est que j’aurais dû vérifier que la série avait été complètement traduite en français avant de l’acquérir. Je m’étais déjà fait avoir une fois avec la saga de Coreene Callahan, nommée DragonFury, qui n’a pas été traduite dans son intégralité, et je n’avais pas envie de revivre ce goût de trop peu et ce sentiment d’histoire inachevée en tant que lectrice.
Puis la culpabilité a pris le pas : c’est ainsi que, par hommage pour elle et pour le travail qu’elle a fourni, j’ai décidé de poursuivre et de finir ces deux tomes plutôt que de lâcher l’histoire, sachant pertinemment que je n’aurais jamais le mot de la fin. On peut s’imaginer la conclusion éventuellement, mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est me laisser surprendre par les mots de l’autrice et par sa vision des choses. Je n’essaie jamais de deviner ou de faire des suppositions. Même en essayant ici, il me paraît improbable de deviner la fin, ni de savoir comment elle était prévue (si toutefois elle l’était déjà) !
L’autrice a fait un travail de fond qui crée énormément de questions durant les deux tomes. Beaucoup de sujets restent encore à explorer et à développer afin que le lecteur puisse pleinement savourer l’intégralité de l’histoire. Peut-être qu’un jour, quelqu’un finira cette saga avec brio pour y mettre le point final ?

Pour ma part, ce fut une lecture agréable mais paradoxale : lente, mais nécessaire pour apprécier pleinement les émotions et le vécu des personnages. Pour bien vivre cela, l’autrice nous fait patauger assez longtemps dans leurs ressentis. On les sent pris dans des étaux, étouffés par les contraintes mais désireux d’avancer. Leur tribulation est difficile et le chemin est très long. C’est toute cette pression qui décore et parsème leur histoire. Nécessaire pour se mettre en condition, mais un peu trop tiré en longueur à mon goût.

Nous avons un roman à narration alternée entre Sadima, jeune fille privée de sa mère dès sa naissance à cause d’une magicienne, ayant eu un père froid, distant et rongé par une haine dirigée vers la magie à la suite de la tragédie de l’accouchement, mais aussi un frère plein d’amour pour elle, qui la protégera pendant des années, et Haph, un garçon vivant à une époque ultérieure, contraint d’entrer dans une école de magie après avoir eu un père sévère et une mère soumise.
La première chose qui m’a posé problème est que je n’avais pas compris immédiatement que nous changions d’époque à chaque chapitre. Cela aurait très bien pu être quelque chose se produisant au même moment, par exemple — mais non. C’était déroutant. Peut-être suis-je passée à côté d’indices disséminés ici et là ?

La plume de l’autrice est fluide. On suit facilement la vie de nos deux narrateurs, et leurs émotions sont bien décrites. On peut se mettre à leur place (surtout pour Haph, je trouve — à moins que ce soit ma préférence pour ce personnage qui me fasse dire cela).
Ici, pas d’actions à tout-va, mais surtout une compréhension de ce qu’ils vivent à l’instant T. Bien sûr, un fil rouge traverse toute l’histoire et celle-ci évolue pour enfin bouger un peu, mais c’est aussi cette lenteur qui m’a fait difficilement avancer pendant une partie du deuxième tome. Cela traîne tout de même un bon moment, en tournant un peu en rond. Un peu plus de remous aurait été le bienvenu.

La relation entre les personnages est très complexe. Du côté de Sadima, ayant manqué d’affection durant son enfance, on sent qu’elle en cherche sans vraiment savoir ce que c’est. Je n’ai également pas su définir clairement les émotions et les sentiments des autres personnages l’accompagnant (Franklin et Somiss).
Pour Haph, c’est aussi très compliqué. Étant là contre son gré, se sentant lâche, et chaque personnage vivant la même expérience que lui étant terrifié de ce qui pourrait leur arriver, il y a très peu d’interactions entre eux. Cela évolue légèrement au fil du temps, mais reste ténu. On est plutôt dans de la psychologique et émotionnelle, d’un côté comme de l’autre, mais on sent que l’histoire aurait dû aboutir à quelque chose de plus marquant par la suite. Peur, souffrance, colère, haine sont les maîtres mots de ce roman. Nous avons tout de même de l’amitié et de l’amour, mais à très faible dose.

En bref, ces deux tomes se concentrent sur nos deux personnages principaux sans trop s’attarder sur ceux qui les entourent. Malgré un léger décrochage lors de la lecture du second tome, j’ai apprécié cette histoire.

jeudi 11 septembre 2025

Sous ta peau, Pure (T3) de Scarlett Cole

 Sous ta peau, Pure (T3) de Scarlett Cole

Il y a des années que Pixie a tiré un trait sur son passé et tous les mauvais souvenirs qui s’y rattachent. Avec un nouveau nom, une nouvelle vie, et une nouvelle famille au studio Second Circle, elle a réussi à se reconstruire et rêve désormais de lancer sa propre affaire.
Mais sa rencontre avec Dred, chanteur et guitariste du groupe de rock Preload, vient jeter le trouble sur cette existence tranquille. Car Dred résiste difficilement au charme particulier de Pixie, avec ses cheveux violets et ses tatouages exotiques autour des bras… Et il sait très bien qu’elle ne lui est pas non plus indifférente, même si elle s’est promis de ne pas s’engager dans une relation.
Si seulement le passé ne menaçait pas de ressurgir… Victimes de chantage, Dred et Pixie vont devoir affronter leurs démons et se battre pour protéger ce qui compte vraiment.

J'avais fait une pause entre le tome 2 et celui-ci puisque ma lecture ne m'avait pas transcendé. C'est sûrement par peur d'être déçue que j'ai tardé à lire ce tome 3. Contre toute attente, Scarlett Cole a su à nouveau attiser ma curiosité. 

L'histoire m'a paru bien plus travaillé que le tome 2, mais aussi plus sombre. Des sujets phares construisent le fil de l'histoire en utilisant le passé de nos personnages. Drogue, enfance très douloureuse et maltraitance, agissement malsain.. un cocktail qui donne une allure bien plus obscure que le deuxième tome. Ce que j'ai apprécié est que l'auteur ne se soit pas limité à la romance charnelle, mais également de personnes brisées de différentes manières et qui cherchent simplement à sortir la tête de l'eau. On peut être brisé physiquement, mais ici, Scarlett Cole souhaite nous montrer une fine ouverture sur ce que peuvent donner les douleurs psychiques qui collent à la peau. À cela, s'ajoute les vices des êtres humains évidemment : profits, chantages, manigances.. autant de choses qui tâchent le roman de noirceur. 

Les autres relations qui sont autour de nos deux tourtereaux sont tout aussi intéressantes et permettent une vue d'ensemble de l'univers : Trent et Cujo sont très régulièrement présents durant tout le long au vu de leur lien avec Pixie. C'était agréable de découvrir d'autres parcelles des personnages provenant des romans précédents. Du côté de Dred, on découvre très légèrement son groupe (qui est développé dans la série Preload de Scarlett Cole également).

Il y a tout de même deux point qui me font un peu grincer des dents.. très souvent, lorsque Pixie est surprise (ou pas), elle "émet un petit cri". Cela a eu le don de me faire hausser les sourcils à maintes reprises tellement c'était récurrent. ^^" 
D'autre part, l'allure à laquelle évolue le couple de Dred et Pixie au départ me laisse perplexe. Pixie a l'air de vouloir tenir à ses choix, mais finalement j'ai trouvé que sa barrière cède un peu trop facilement. Une fois le cap de cette barrière brisée passée, leur évolution va se faire d'une manière plus belle, plus douce dans laquelle on ressent les émotions que cache chaque parole, chaque geste.

Comme dans chaque tome, il y a un thème qui crépite autour de l'univers. Cette fois-ci, c'est la musique (rappelez vous, Dred est chanteur et musicien dans un groupe de métal très renommé !). Le roman est donc accompagné par différentes musiques de divers genres qui se baladent donc par-ci, par-là, et nous pouvons les incorporer d'autant plus dans l'histoire en les écoutant au fil de notre lecture. (Concernant Shazam, malheureusement je n'ai pas vu le logo caméra qui permette d'écouter la musique indiqué qui se trouve en fin de roman. C'est dommage.)

dimanche 31 août 2025

Un rien peut tout changer

Un rien peut tout changer de James Clear


Vous avez du mal à changer vos habitudes ? Le problème ne vient pas de vous, mais des moyens que vous utilisez. Les mauvaises habitudes se répètent non pas parce que vous ne voulez pas changer, mais parce que vous utilisez des moyens incompatibles avec le changement. 
Un rien peut tout changer vous propose une méthode qui va bousculer vos habitudes ! Quels que soient vos objectifs, ce livre vous apporte les clés pour vous améliorer progressivement, grâce à de petits changements quotidiens. Il vous offre des stratégies pratiques vous permettant de parfaitement maîtriser d'infimes actions menant à des résultats concrets. Créez de bonnes habitudes, abandonnez les mauvaises ! 
Expert en matière de création d'habitudes, James Clear est réputé pour sa capacité à transformer des processus complexes en comportements simples facilement applicables à la vie quotidienne et au travail. Il s'appuie sur des concepts issus de la biologie, de la psychologie et des neurosciences pour vous aider à modifier vos agissements. Emaillé d'histoires vraies, Un rien peut tout changer transforme radicalement votre vision du progrès et vous donne les techniques nécessaires pour changer enfin vos habitudes !

Les mauvaises habitudes sont coriaces mais pas immuables. C'est ce que James Clear va aborder dans ce livre de développement personnel en détaillant le processus qui se met en place lorsqu'une habitude (mauvaise ou non) pointe le bout de son nez. Et pour bien débuter son roman, il va commencer par raconter son histoire, et l'évolution de celle-ci suite aux événements qui se sont produits dans sa vie. S'ensuient des exemples concrets qui résonnent en nous, des histoires vraies qu'il va analyser, des indications et des conseils sur le processus à mettre en place afin de pouvoir prendre les bonnes habitudes et abandonner les mauvaises. James Clear nous apporte également des explications claires et nettes sur les physiologies humaines avec un jargon qui reste accessible. Ces informations permettent de mieux comprendre comment nous fonctionnons vis-à-vis des habitudes.

Globalement, le livre est pleins de ressources dans lesquelles nous pouvons puiser sur différents plans. Cependant, j'ai trouvé qu'il y avait souvent des longueurs, mais peut-être que cela a été voulu pour que le lecteur puisse être sûr d'avoir tout bien compris et retienne au mieux les pistes données. Pour moi, ça a rendu ma lecture un peu difficile. J'avoue m'être un peu ennuyée pendant certains passages mais le roman vaut le coup d'être lu jusqu'au bout. 

Au niveau de la structure du roman, on s'y retrouve très bien. Tout est fait pour que les informations puissent être digérées sans faire d'overdose. À la fin des chapitres, nous retrouvons un résumé qui condense toute l'explication précédemment vu, et qui peut resservir une fois le livre terminé sans devoir tout reprendre à zéro. 

Jame Clear a une approche qui permet de changer notre vision des choses en expliquant qu'on ne change pas du jour au lendemain. Un petit rien à la fois donne un effet boule de neige avec le temps.