Hadésia de Catherine Uguelle
À seize ans, Lénore est désormais en âge de rejoindre Hadèsia, l’Académie de la Mort.
Si elle est émue de quitter la grotte sombre de son enfance, elle est plus réservée quant à ce qui l’attend à l’extérieur.
En effet, elle est la fille d’Aléna, la célèbre Faucheuse de la Guerre, et est donc censée reprendre la succession de sa mère.
Un destin qu’elle repousse de tout son être…
Pour couronner le tout, la jeune fille comprend rapidement que d’obscurs secrets entourent ses origines et qu’échapper à son destin de Faucheuse ne sera pas sa seule épreuve...
Cette lecture a été assez fastidieuse pour moi, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai découvert que je ne suis pas spécialement à l'aise avec la narration autodiégétique (le personnage principal raconte sa propre histoire) lorsque celle-ci est écrite au présent. Je n'ai pas su apprécier ce style d'écriture. Au sujet de la plume de l'auteur, elle est plutôt dirigée vers un langage soutenu et littéraire régulièrement, mais sans être dans l'excès (rien de bien méchant donc, ce qui permet d'apprendre de nouveaux mots : je valide pour ma culture personnelle !)
Concernant l'histoire, on se retrouve dans un univers ayant un air d'Harry Potter, avec 4 classes distinctes dans lesquelles les élèves seront dirigés d'entrée de jeu. La différence est que c'est un monde fantastique dans lequel on n'aborde que de très loin le monde des humains. On n’y met pas les pieds concrètement. Lénore, jeune et naïve à souhait, ne connaît rien du monde dans lequel elle doit évoluer, puisqu'elle n'a connu que sa grotte sombre jusqu'à ses 16 ans. Fille de la grande Aléna, Faucheuse de la Guerre, elle a reçu une éducation somme toute quasi inexistante culturellement parlant. C'est ainsi qu'en arrivant dans l'école, elle va pointer du doigt tout ce qui lui fait défaut en termes de connaissances. Cela aurait pu être intéressant, mais malheureusement j'ai trouvé que c'était bien trop rébarbatif et chronophage : on revient très régulièrement sur ce qui a déjà été dit (par exemple, rappel de la couleur de sa chevelure et de ses yeux, des mœurs qu’elle exècre mais que tous les autres adorent. Il y a beaucoup trop de répétitions par rapport à son statut de jeune fille qui découvre le monde, pour moi). Malheureusement, j'ai décelé le même souci au niveau des disputes, qui font vraiment bagarre d'école. À force, ça en devient fatigant et l’histoire n’avance pas. De plus, les échanges de paroles entre les élèves passent pour des atrocités dites, alors que nous en sommes très loin d'après moi (peut-être est-ce ce que voulait l'auteur : nous sommes face à des élèves, donc cela se ressent amplement dans leur discours également).
L'une des causes de ma déconnexion narrative a été l'assurance infondée de Tessia (l'amie de notre protagoniste) concernant le futur de Lénore dès son premier jour d'école. Elles se rencontrent à peine, et Tessia lance une affirmation péremptoire en prétendant savoir que l’héroïne est spéciale, alors qu’aucun élément ne le justifie.
On continue notre avancée dans le roman, et arrive un revirement de situation émotionnelle qui m'a laissée de marbre. (NB : niveau temporalité, on ne sait pas vraiment combien de temps s'est écoulé.) Malheureusement, certaines émotions sont bien trop exacerbées, ce qui ôte ce côté réel qui nous rapproche des personnages. La romance qui pointe le bout de son nez est incohérente. Celle-ci, d'ailleurs, m'a légèrement dérangée (passer de la haine à l'attirance aussi vite me laisse perplexe et m'empêche de m'attacher à eux). Lénore se retrouve à vivre une pseudo-romance sans rien connaître, tout en succombant finalement à un rapprochement qui m'a hérissé le poil… même si la scène ne va pas dans l'excès, les gestes m'ont dérangée pour quelqu'un qui découvre à peine tout cela. Mais après tout, n'oublions pas que nous sommes face à un monde de faucheuses, et non dans le nôtre ! Les mœurs sont totalement différentes, et j'ai peut-être lu cela avec un œil trop humain.
Jusqu'alors, je n'entrevois donc que des jeunes qui se crêpent le chignon dans une école, sans grande avancée dans l'histoire.
La relation mère-fille avait l'air d'être travaillée pour qu'elle aille dans un sens, mais finalement, elle est bien trop biscornue et contraire. On passe du tout à son contraire trop facilement.
Lénore n'a que légèrement titillé ma curiosité, mais le roman a trop tourné en disputes d'école. Je n'ai pas su apprécier le roman, malheureusement.
PS : Vu la fin du roman, je suppose qu'il ne s'agira pas d'un one shot, mais d'une saga (à vérifier). Je trouve cela dommage de ne pas le stipuler si jamais nous sommes sur un tome 1.

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