lundi 15 mai 2017

Charline Rose




Après avoir lu son roman Edwenn, le Monde des Faës, qui, disons le, a gagné le prix de l'imaginaire 2016 chez France Loisirs et Nouvelles Plumes, je me suis dit que quelques réponses à certaines questions seraient les bienvenues si elle accepte .. Et tadaam !


Q1 : L'idée d'écrire un livre est-il venu d'un coups ou c'est dû à un quelconque parcours de votre vie ? 
Je crois que j’ai toujours souhaité écrire. C’était en moi depuis longtemps. Raconter des histoires, que ce soit en dessin, en écrits ou en photographie, un peu plus tard. Depuis toute petite, j’étais passionnée de lecture. J’avais toute une collection de « J’aime Lire » et de « Les Belles Histoires », et plus tard les « Chair de Poule » ! Je dévorais tout. Mais je crois que quand Harry Potter est apparu, j’ai eu une vraie envie d’écrire un « roman ». Avant, j’écrivais des petites histoires, des nouvelles, des poèmes. J’ai continué à le faire, mais l’Ecole de Poudlard et les sorciers ont été un réel déclic ! Moi aussi, je voulais me lancer dans ce genre d’aventure. J’ai alors écrit un roman de l’âge de 14 ans à l’âge de 19 ans. De la Fantasy jeunesse…très influencé par l’univers fantastique d’Harry Potter et du Seigneur des Anneaux, dont je suis aussi très fan ! Lorsque j’ai fait mes études de cinéma, j’ai continué d’écrire en scénarios : c’était un tout autre apprentissage. J’avais des réflexes de romancière amatrice. Mais écrire un scénario, le composer, le dynamiser, c’est tout autre chose ! Quelques années plus tard, j’ai retrouvé le goût d’écrire un roman de fantasy… et Edwenn est née ! 

Q2 : En parlant d'Edwenn.. Quelque chose me fascine, aussi infime soit cette chose, peut-être parce que moi, je n'y arrive pas par simple pensée, et d'où ma question : comment trouvez-vous le nom de chaque personnage ?
A vrai dire, beaucoup de gens sont fascinés par ces noms. Je fais un véritable travail de recherche, et cela peut prendre des heures pour que je trouve celui qui va me plaire. A vrai dire, Edwenn est peut-être le seul nom qui ne soit pas en rapport direct avec le personnage. Je l’ai choisi car je le trouvais beau et simple. Mais pour beaucoup d’autres personnages, ils signifient quelque chose en rapport avec leur caractère ou leurs histoires passées. J’ai essayé aussi de travailler sur l’appellation des Cités. Pour exemple, Camall veut véritablement dire le Faux ou le Tordu, Kadvael veut dire « Le Combattant ». Alwena est bien « celle qui a la peau claire ». Ce sont des noms celtes. Pour le second tome, mes recherches s’étendent un peu plus aux noms gallois, mais aussi aux noms médiévaux et aux noms scandinaves car de nouveaux peuples font leur apparition. Et je garde aussi les appellations celtiques. Qui sait? Dans quelques années, il y aura peut-être des bébés qui s’appelleront Edwenn, Jezekael ou Luner ! 

Q3 : Voici un petit extrait qui m'a particulièrement rendu accro :
« Une main à la peau veloutée saisit la sienne. Dès les premiers instants, elle sut que cette danse serait un véritable enchantement.
Le Faë qui se présenta à elle était vêtu d'une tunique bleu nuit. Une chevelure blanche encadrait son visage aux traits à la fois fins et masculins. Derrière son loup de velours noir apparaissait un regard gris. Ce n'était pas Jezekael.
Les yeux perçants touchèrent l'Humaine en plein coeur et elle sentit son corps basculer dans ses bras. »
Je pensais sincèrement que ce serait Jezekael moi ! Ce passage m'a d'autant plus accroché au livre car j'ai été prise au dépourvue. Était-ce voulu de donner cette impression ou au début l'histoire ne devait pas se passer comme ça ?
C'était voulu de donner cette impression ! Car les Cours de Faës sont ainsi. Séduisantes, mystérieuses, splendides. Faites de lumière et d'ombre. Luner est un Faë et il possède autant de "pouvoir" attractif que son cousin Jezekael. C'est une attirance féerique et magique. Une emprise qu'ils ont naturellement. Dans mon roman, les Faës pourraient parfois être comparés aux Vampires ou aux Sirènes, dans le sens où ils ont cette beauté énigmatique qui aimante les Hommes et Femmes, cette magie qui enveloppe leurs âmes. Un pouvoir charnel mais aussi mental, qui peut être agréable, mais tout aussi dangereux pour l'esprit humain.


Q4 : Avant de vous lancer dans l'écriture de ce roman, aviez-vous prévu un plan, tout s'est déroulé comme vous le pensiez ou est-ce que vous vous êtes surprise à changer quelques parties de l'histoire ?
Alors pour ce premier tome, je n'ai prévu aucun plan. Au jour le jour, j'écrivais les chapitres et les idées qui me venaient au fur et à mesure. En effet, beaucoup de choses ont changé ou ont été rajoutées avec l'écriture et l'inspiration ! Parfois, j'ajoutais un poème ou un chant. J'approfondissais le caractère d'un personnage avec une scène plus complète et plus en détails. J'écourtais ou j’allongeais mes descriptions. C'était vraiment selon mes idées et jusqu'à la fin, mon plan était inexistant ! C'est un peu risqué, car j'ai du arranger des incohérences, mais dans l'ensemble, tout s'est très bien passé !

Q5 : Vous prévoyez combien de tome pour cette saga ?
J'en prévois 3! Une trilogie c'est bien! J'aime le chiffre 😃

Après si l'inspiration est là et que les lecteurs sont prêts à continuer le voyage en Féerie...on peut poursuivre l'aventure! 

Q6 :  Est-ce que vous avez un autre métier qu'auteur ?
J'ai en effet un autre métier qui n'a pas de rapport avec l'écriture ou mes études de cinéma! Mais mon rêve serait d'être romancière à temps plein...ou libraire...ou égyptologue (mon rêve de petite fille)...ou scénariste pour Steven Spielberg!!

Q7 : Nous arrivons a la fin de ce questionnaire. Pour conclure, pouvez-vous nous citer un petit passage du tome 2 histoire de nous mettre l'eau a la bouche ?😁 

Voici un paragraphe et une phrase que j'avais déjà mis sur ma page, mais je pense que tout le monde ne les a pas lus !

"Son crin avait la pâleur d'un ciel de neige et ses sabots étaient d’émeraude. Ses cors, colossaux, étaient ciselés dans du véritable bois : ils se finissaient en un entrelacs merveilleux de branches, de feuilles et de bourgeons naissants. L’animal huma l’air et sa respiration grondante impressionna Edwenn, autant qu’elle l’attira. Car c’était un esprit sylvestre. Cette créature, dont elle ignorait le nom, était certainement ce qu’elle avait vu de plus beau. Malgré l’obscurité, sa silhouette fantomatique apparaissait clairement, comme un espoir retrouvé " "-Je crois connaître votre point faible, mon ami…qu’il soit de sang ou de sève, le cœur est toujours ce que nous avons de plus fragile."

et un deuxième pour la route...

(...)Mais il y avait surtout ce Chêne, suprême en son royaume, dont le tronc faisait aisément la largeur d’un carrosse d’Alwena. Il trônait légèrement en hauteur, accroché à un relief du sol, et ses racines formaient un refuge, s’étalant sur le sol des deux côtés. Son manteau brillait du vert radieux du printemps et de cette même mousse qui se plaisait à cacher les pierres et les souches de la forêt. Assurément, cet arbre était protecteur et savant, vénéré en sa Cour d’Arbres, car en Féerie comme en Terres d’Hommes, les Cours d’Arbres existaient véritablement, bien qu’elles fussent plus secrètes et réservées que celles des autres peuples.(...)
 

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